Les forces étrangères (Barkhane et MINUSMA) font de plus objet d’une grande contestation de la part d’une frange de la population malienne. Ce qui peut être vu comme une manifestation d’ingratitude d’autant plus que ces mêmes forces étrangères ont permis au Mali de se libérer de l’occupation djihadiste. Il faut pour cela se rappeler l’Opération Serval qui a permis d’arrêter, à Konna, la progression des djihadistes sur Mopti.
Certains maliens s’interrogent sur le fait que malgré la présence des forces étrangères bien équipées avec des supports de renseignements de dernier degré que les FAMa soient attaquées à tout moment. La lutte contre le terrorisme est une guerre assymétrique avec un adversaire déterminé à nuire coûte que coûte.
Il est impérieux de savoir que si l’armée malienne seule pouvait faire cette guerre, les autorités maliennes de l’époque n’auraient pas demandé l’appui extérieur.
Les maliens doivent changer de cible en s’unissant contre ceux qui entravent l’avancée des dispositifs de l’accord issu du processus d’Alger.
Les multiples contestations à l’égard des forces étrangères singulièrement la France devaient être dirigées contre les politiques maliens qui refusent de s’inscrire dans la dynamique de dialogue et la paix.
Mieux que cela, le mandat de la MINUSMA est bien défini et est clair comme de l’eau limpide d’un rocher: Force de stabilité et d’interposition.
Comme le disait tout récemment, le nouveau patron de la délégation de l’Union européenne au Mali, l’ambassadeur Bart Oury, il faut qu’une solution à cette crise sécuritaire viennent des Maliens eux-mêmes.
Un proverbe en bambara ne dit-il pas “qu’il faut tenir le lion par sa queue avant de demander du secours pour l’abattre”.
Les maliens doivent être unis et cohérents. Seule l’union des fils et des filles du pays peut nous aider à surmonter cette sale crise multidimensionnelle.
Chasser les forces étrangères ne ferait qu’aggraver cette situation, car l’adversaire risque de réoccuper le territoire. Que Dieu nous en garde !
Les forces étrangères interviennent dans le cadre d’une convention internationale, qui a crée l’ONU au lendemain de la deuxième guerre mondiale, pour maintenir la paix dans le monde entier.
Une chose est certaine, les maliens qui manifestent leur mécontentement contre la présence des forces étrangères doivent revoir leur copie en appelant nos compatriotes à changer d’ennemi, car le seul adversaire du Mali, ce sont les djihadistes.
La seule option pour cette crise serait l’Union des fils et des filles maliens autour de leur patrie. Une fois unis, une solution à la malienne peut jaillir et les partenaires peuvent l’appuyer.
Les forces étrangères ne sont pas nos ennemis changeons de cibles.
Fatoumata Sanogo
Stagiaire
Source: L’Aube