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Burundi : l’Union européenne appelle ses ressortissants à quitter le pays

Le pays est en proie depuis six mois à une crise politique qui menace de dégénérer en conflit ethnique, les violences y sont quasi quotidiennes. La Belgique, ancienne puissance coloniale, conseille aussi à ses ressortissants de partir.

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Face aux «risques croissant» de violences au Burundi, l’Union européenne a décidé d’ «évacuer» les familles et «les personnels non essentiels» de sa délégation présents dans ce petit pays d’Afrique situé dans la région des Grands Lacs en proie depuis six mois à une crise politique qui menace de dégénérer en affrontements ethnique. «On voit bien que la situation est dangereuse à Bujumbura», la capitale. «Nous prenons donc des mesures pour notre personnel et les familles» qui devraient quitter le pays «dans les jours qui viennent», a expliqué un responsable européen.

De son côté, la Belgique, ancienne puissance coloniale, a également conseillé vendredi à ses ressortissants de quitter le pays, en raison notamment des «propos hostiles à la Belgique et des menaces à l’encontre des ressortissants belges qui ont (…) été diffusés».

Depuis fin avril, le pays est au bord de la guerre civile. La candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, contraire selon ses adversaires à la Constitution, a plongé le Burundi dans une grave crise qui a fait au moins 240 morts et 200.000 réfugiés. La répression des manifestations et la réélection en juillet de Pierre Nkurunziza n’ont pas empêché l’intensification des violences, désormais armées. Ces violences, quasi quotidiennes entre groupes armés, laissent désormais craindre un retour des violences à grande échelle. Le Burundi est sorti il y a moins de 10 ans d’une longue guerre civile qui a fait quelque 300.000 morts entre 1993 et 2006.

Une résolution de l’Onu adoptée

Afin d’éviter que le pays ne sombre de nouveau dans un tel conflit, les 15 membres du Conseil de sécurité de l’Onu ont adopté jeudi à l’unanimité une résolution présentée par la France. Ce plan, aux termes vagues, demande à l’Onu de renforcer sa «présence» au Burundi, en y envoyant une équipe d’experts et en préparant dans les deux semaines des «options», ce qui pourrait inclure le déploiement des Casques bleus, sans que le terme soit employé. Sans parler explicitement de sanctions, ce texte évoque de possibles «mesures supplémentaires» contre ceux qui incitent à la violence et entravent la paix. Le texte appelle également les autorités à dialoguer avec tous les interlocuteurs «pacifiques», à l’intérieur ou à l’étranger. Mais pour l’instant, le gouvernement burundais refuse que ce «dialogue» se tienne hors du Burundi.

 

Source: lefigaro

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