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Burundi : le “non” de Pierre Nkurunziza à l’Union africaine

Officiellement silencieux depuis l’annonce de l’Union africaine d’envoyer des troupes sur le sol burundais, le président s’est exprimé pour la première fois.

Pierre Nkurunziza president burundais

Le président burundais Pierre Nkurunziza a tenu ce mercredi une conférence publique à Gitega au centre du pays, en présence des journalistes et de la population. Dans cette séquence de communication, le chef de l’État a répondu aux différentes questions et en a profité pour faire des annonces.

MAPROBU – Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a demandé le déploiement d’une mission de stabilisation pouvant aller jusqu’à 5 000 hommes (Maprobu) . Mais le gouvernement burundais a officiellement refusé. « Pour qu’il y ait déploiement d’une force étrangère, la Constitution prévoit au moins deux choses : deux parties en conflit armé qui demandent une force d’interposition, ou l’absence d’un gouvernement. Or aucune de ces situations ne se présente au Burundi aujourd’hui. Si cette force vient, le Burundi considérera qu’il est attaqué et se défendra », a prévenu le chef de l’État.

SÉCURITÉ – Le président estime que la problématique sécuritaire ne concerne pas seulement les autorités : « Les habitants, surtout les parents en mairie de Bujumbura, doivent comprendre qu’ils sont interpellés et qu’ils doivent s’engager dans les comités mixtes de sécurité. Les enfants ont reçu des drogues, certains sont à l’hôpital neuropsychiatrique de Kamenge ; il va falloir au moins cinq ans aux parents pour endiguer tous ces problèmes », a indiqué le numéro un burundais.

SÉCURITÉ & ENVIRONNEMENT – « J’ai lu hier quelque part qu’au cours de cette année, 1 000 personnes ont été tuées par la police aux États-Unis. Nous les Burundais devrions user de sagesse afin d’éviter notre autodestruction », a dit le président Nkurunziza en répondant à une question d’un journaliste sur son projet en matière de lutte contre le changement climatique. Selon le chef de l’État, les gens qui meurent dans les accidents de roulage et les catastrophes naturelles dépassent de loin ceux qui meurent régulièrement dans les attaques ces derniers jours.

DOUBLE NATIONALITÉ – Pierre Nkurunziza annonce que dans le futur et qu’au cours du dialogue inter-burundais la question ethnique sera étudiée ainsi que celle des personnes qui ont la double nationalité. « Nous avons vu que les gens de double nationalité sont pour la plupart des infiltrés, qu’ils travaillent pour deux rois. Nous devrons nous pencher sur de tels cas. Dans certains pays, les citoyens à double nationalité n’occupent pas des postes dans la fonction publique », a indiqué le président.

MÉDIAS – « Si j’en crois mes oreilles, deux radios peuvent rouvrir dans les prochains jours », a annoncé le président de la République. Pierre Nkurunziza nie la responsabilité du gouvernement dans la destruction de cinq médias indépendants lors du putsch manqué du 13 mai 2015. « Ces radios ont été détruites au moment où les institutions ne fonctionnaient pas », a-t-il expliqué. Les radios Isanganiro, RPA, Bonesha FM et la radiotélévision Renaissance ont été détruites au lendemain du coup d’État, le 14 mai. La radiotélévision REMA FM l’avait été le jour du putsch. Depuis, les employés de ces médias ont été empêchés d’accéder aux sites de leurs radios « pour une question d’enquête », selon le procureur général de la République.

Source: Le Point.fr

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