« Lundi matin, nous avons soigné en très peu de temps près de 60 personnes blessées dans notre salle réservée aux urgences », a expliqué dans un communiqué Richard Veerman de MSF. Face à l’afflux des blessés, un second bloc opératoire a dû être ouvert dans le centre d’urgence de MSF, qui soigne gratuitement ses patients.
Ces explosions sont survenues au lendemain d’une autre flambée de violences meurtrières, ayant entraîné la mort d’au moins sept personnes à Bujumbura. De violents heurts provoqués lors d’affrontements entre insurgés et policiers et lors d’une attaque contre un bar ; les premiers d’ampleur depuisl’opération de désarmement lancée début novembre par la police dans les quartiers contestataires de Bujumbura.
Heurts à la prison centrale
Signe des tensions, depuis l’ouverture du centre de MSF en juillet dernier, pas moins de 630 blessés y ont été soignés. Parmi eux, près de 400 ont ensuite nécessité une hospitalisation, précise l’organisation. Une situation médicale et sanitaire inquiétante, qui témoigne de la tension persistante dans les rues de la capitale.
La prison centrale de la capitale n’est pas épargnée par ces heurts, rapporteRFI. Mardi, les services pénitenciers ont assuré avoir trouvé des grenades au sein du pénitencier de Mpimba, qui compte parmi ses détenus de nombreux prisonniers politiques. Conséquence, des troubles ont éclaté dans l’établissement. Selon des témoignages, les prisonniers dénoncent un coup monté destiné à mettre en accusation les détenus politiques qui craignent désormais pour leur sécurité.