Les Casques bleus burkinabè déployés au Darfour (Soudan) sont en passe de rentrer définitivement au pays.
C’est du moins ce qu’a annoncé le général Pingrenoma Zagré, le chef d’état-major général des Armées (CEMGA) à la clôture de l’opération « Western Accord », ce jeudi 12 mai, apprend-on de l’AFP.
Les Casques bleus burkinabè veulent mettre fin à leur mission
Les autorités burkinabè envisagent de retirer leurs Casques bleus de la mission internationale de maintien de la paix au Soudan. Cette volte-face de dernière minute se justifie par la menace terroriste qui vise le Faso, ainsi que l’explique le généralPingrenoma Zagré : « Il y a huit ans, lorsque nous déployions notre premier contingent au Darfour (…) nous avions une situation dans la bande sahélo-saharienne qui était satisfaisante. Aujourd’hui l’environnement sécuritaire a complètement changé et nous subissons sur notre propre sol des attaques terroristes qui nous obligent à redéfinir nos priorités en matière sécuritaire. »
Composé de 850 hommes, « Lafi », le contingent burkinabè de la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD) s’apprêtait à relayer, pour la septième fois, ses soldats présents au Soudan. Mais contre toute attente, le général Zagré soutient qu’il a besoin de tout son effectif pour combattre les terroristes qui ont jeté, selon lui, leur dévolu aussi bien sur le pays des hommes intègres que sur toute la zone sahélo-saharienne. Il n’a cependant pas fixé de date de retrait des forces militaires du Darfour, s’en remettant au président Roch Kaboré, le chef suprême des armées, pour prendre la décision qui s’impose.
Même si elle semble tardive, cette décision des autorités sécuritaires burkinabè semble véritablement raisonnable dans la mesure où la France qui a pris la pleine mesure de la situation a implanté une unité du GIGN au Burkina pour annihiler les menaces qui planent sur le Sahel. Les regards sont donc tournés vers le locataire du Kosyam pour avoir sa décision finale.
Source: Afrique sur 7