Selon des sources sécuritaires, le bilan provisoire s’établirait à 12 morts dont 8 militaires et 4 VDP. L’armée n’a pas encore communiqué suite à cet incident sécuritaire.
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La veille de cette attaque attribuée aux jihadistes, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même tombeur de Roch Marc Christian Kaboré huit mois plus tôt, était désigné président d’une transition de 21 mois, au terme de la première journée des assises nationales qui devaient s’étaler sur deux jours.
Le jeune officier de 34 ans a pris le pouvoir pour dit-il, corriger « les choix hasardeux » de l’ancien président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) dans la lutte contre les groupes jihadistes.
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Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement a fait l’objet d’une attaque à hauteur de Gaskindé, dans la région du Sahel. Le bilan officiel fait état de 37 morts dont 27 militaires et 10 civils. Mardi 4 octobre, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué au moins 65 soldats 11 VDP. Les insurgés ont soutenu également avoir incendié 90 véhicules sur 119 que comptait le convoi humanitaire à destination de la ville de Djibo, sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois. Samedi 8 octobre, le groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique a diffusé une vidéo de 10 minutes de cette embuscade meurtrière.
Depuis près d’une décennie, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste qui a fait des milliers de morts et a entrainé le déplacement de plus d’un million de personnes à l’intérieur du pays.