Il y a des zones d’ombre sur les circonstances de la mort de douze détenus à la gendarmerie de Tanwalbougou, selon des parents des victimes, pour la plupart des membres de la communauté peule de la région. Soupçonnés de terrorisme, ils avaient été interpellés et gardés à vue dans une cellule de la brigade de gendarmerie où ils auraient trouvé la mort, selon un communiqué du procureur.
Selon un proche d’une victime, ils étaient environ une quarantaine à avoir été interpellés dans l’après-midi du lundi dans le marché de Pentchangou à 5 km de Tanwalbougou. Au lendemain de leur arrestation, une délégation des familles s’est rendue à la brigade de gendarmerie pour s’enquérir des nouvelles. « Une fois sur place le commandant de brigade fait savoir qu’aucune personne n’a été arrêté par ses hommes », relate notre source.
Les familles décident alors de se tourner vers le commandant de la compagnie de gendarmerie de Fada N’Gourma. Et c’est quarante-huit heures après qu’ils sont informés que des personnes interpellées sont décédées pendant leur détention.
« Tous les corps avaient des traces de sang au niveau de la tête », soutient notre source, le frère d’une victime qui s’est rendu sur place. « C’est vraiment ignoble, vu la manière dont ils ont été tués et n’eut été les pressions des familles, on allait jamais voir les corps », déclare une autre source. Les proches des victimes se demandent encore pourquoi aucune autopsie n’a été réalisée sur les corps avant leur inhumation.
Quant au collectif contre l’impunité et la stigmatisation, il se dit extrêmement préoccupé par le sort des rescapés et recommande une commission d’enquête spéciale pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Source: RFI