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Burkina : “Le peuple n’acceptera jamais de compromis avec les putschistes !”

Malgré le retour au pouvoir du président de la transition, Michel Kanfado, le peuple burkinabè se pose de nombreuses questions sur la suite des évènements à venir, notamment sur le cas des putschistes et de l’amnistie qu’ils réclament.
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De notre correspondant à Ouagadougou

Michel Kanfado est de retour au pouvoir mais les problèmes de fonds ne sont pour autant pas encore réglées. Les Burkinabès ne sont pas prêts à faire des concessions aux putschistes et comptent bien se faire entendre. En effet, depuis ce mercredi matin, la population de Ouagadougou s’est d’ors et déjà fortement mobilisée sur l’Avenue Bassawarga et le boulevard France Afrique, l’artère reliant l’aéroport international de la capitale burkinabè, au Palais de Kasyam. Pour certains, cette manifestation est un appel fort pour dire aux présidents de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) venus à Ouagadougou pour tenter de résoudre la crise que « le peuple burkinabè n’acceptera jamais de compromis avec les putchistes ou qui va légitimer ce putsch ». De Ouagadougou, à Gaoua, en passant par Bobo-Dioulasso et Ouahigouya, la population semble plus que jamais déterminée à contester tout compromis avec les putchistes.

De nombreuses questions restent toujours sans réponse en effet pour les Burinabè. Antobine Nebié, étudiant en communication à l’université de Ouagadougou, se demande si l’exclusion des candidats pro-Compaoré sera maintenue ou pas ? Pour le jeune homme, concernant le sort du général Diendéré, auteur du coup d’Etat du mercredi 17 septembre 2015, il est sûr qu’il n’y aura pas d’amnistie parce qu’il sera exfiltré par la France.

Que vont devenir les putschistes ?

De son côté, le journaliste Ibrahim Zallé, lui, souligne la différence entre le précédent protocole et celui actuel donné par la Cedeao. Il se pose aussi plusieurs questions : « Est ce que l’exclusion sera respectée ? Que vont devenir les putschistes ? La Cedeao remet-elle le choix de l’amnistie entre les main du peuple burkinabè ? »

Même son de cloche pour Bourary sawadogo, commercant, qui s’interroge, lui aussi, sur le projet d’exclusion de la présidentielle des pro-Compaoré et l’amnistie des putschistes.

Pour Felix Zerbo, médecin, les principales questions à se poser sont celles concernant « l’avenir du Premier Isaac Zida, ou encore de savoir si les militaires seront retirés du gouvernement de transition ? Et à quand les élections présidentielles et législatives prochaines ? »

Autant de questions qui trottent dans les têtes des burkinabè et qui demeurent sans réponses. Michel Kafando a annoncé une réunion dès jeudi du gouvernement de transition « au nom de la continuité de la vie nationale ». La population espère, elle, que des réponses à ses interrogations y sortirons.

 

Source: Afrik

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