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Burkina Faso: Marc Kaboré « souhaite » l’extradition de François Compaoré

Suite à l’interpellation de François Compaoré (63 ans), à l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a réagi aux micros de nos confrères de TV5 MondeRFI et Le Monde à Ouagadougou.

Roch Marc Christian Kabore president burkinabe

D’après le chef de l’Etat Burkinabè, le tribunal devrait procéder à l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso pour qu’il réponde devant la justice des faits qui lui sont reprochés.

« Pour nous et pour le peuple burkinabè, le souhait est que le tribunal (français) puisse extrader François Compaoré au Burkina Faso pour qu’il puisse répondre de ce qui lui est reproché », a déclaré le président Kaboré.

Même si François Compaoré a été relaxé après son interpellation, le frère de l’ancien président Blaise Compaoré a été placé sous contrôle judiciaire en France dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat en décembre 1998 du journaliste Norbert Zongo.

En prélude à la visite du président Emmanuel Macron fin novembre prochain, à Ouagadougou, depuis plus de vingt ans, Marc Kaboré espère aussi que Paris va lever le voile sur le secret-défense concernant l’assassinat de Thomas Sankara en 1987. « Je pense que ce serait une bonne chose, ce serait une preuve de bonne foi quant à la manifestation de la vérité », a jugé Marc Kaboré.

« Je peux difficilement peser sur le dossier puisque c’est une question de justice, mais je considère que c’est déjà une grande victoire que le mandat d’arrêt ait connu son exécution sur le sol français », a ajouté le président burkinabè.

À la question de savoir si la France pourrait refuser l’extradition du frère de Blaise Compaoré au Burkina Faso parce que la peine de mort y est toujours en vigueur, le président Kaboré estime que « ce ne devrait pas être un grand obstacle ».

« La peine de mort, même si elle est dans nos textes, n’est pas appliquée au Burkina Faso », a fait savoir le président burkinabé, indiquant « qu’il y a déjà plus d’une vingtaine d’années que personne n’a été exécuté ».

Depuis l’ouverture de l’enquête, en mars 2015, « le dossier évolue, il y a eu 17 inculpations », a souligné le président Kaboré. « Je pense que c’est un dossier qui va connaître très rapidement un dénouement ».

 

Source: afrikmag

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