Le Burkina-Faso, tout comme la Côte d’Ivoire, connaît aussi une instabilité au niveau de ses Universités publiques. Si en Côte d’Ivoire, pays voisin, les Enseignants-Chercheurs ont été soulagés avec une prime désormais trimestrielle et rehaussée, ce n’est pas le cas pour l’heure au Burkina-Faso où le Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC) burkinabé observe une grève de 72 heures, comme le rapporte Apanews.net.
Les Universités publiques en grève au Burkina-Faso
C’est un Burkina-Faso encore et encore éprouvé cette fois dans sa crème intellectuelle. Il s’agit des Universités publiques qui ont maille à partir avec le Gouvernement du président Roch Kaboré. Le Syndicat National Autonome des Enseignants-Chercheurs (SYNADEC) du Burkina-Faso évoquent « une crise chronique et structurelle liée à l’accumulation des problèmes depuis l’invalidation de l’année académique en 2000, le blanchiment technique, l’adoption polémique du système Licence-Master-Doctorat (LMD), l’insuffisance d’amphithéâtres, etc ». Pour cette élite intellectuelle burkinabé réunie au sein du SYNADEC, ce n’est que la remise sur la scène académique d’anciennes revendications du fait de la situation sociopolitique qui tend maintenant à se normaliser.
Cette normalisation progressive de la vie politique nationale, avec l’arrivée à la tête de l’État de nouvelles autorités politiques élues, apparaît comme une opportunité à la reprise par le SYNADEC des négociations avec le Gouvernement pour la satisfaction de sa plate-forme revendicative 2016. La présente plate-forme du SYNADEC porte essentiellement sur la revalorisation de la grille salariale et indemnitaire, et la révision des textes qui régissent l’organisation du baccalauréat, notamment la revalorisation des taux des diverses indemnités y afférentes.
La grève, qui concerne tout le personnel enseignant permanent de tous les établissements d’enseignement supérieurs publics du Burkina Faso, consiste en un arrêt total de toutes les activités pédagogiques sur les campus. Le SYNADEC envisage d’engager une grève illimitée, si toutefois ses revendications restaient sans suite favorable. Les universités publiques vivent, depuis près d’une décennie, des crises occasionnant des retards dans le déroulement normal des cursus.
Source: afrique-sur7