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Burkina Faso : le présidentiel, en plein doute

Le Burkina pourra-t-il, à la fin de l’année 2020, rééditer l’exploit de 2015 ? À l’époque, la présidentielle et les législatives avaient suscité un fort engouement dans un climat de post insurrection populaire. Près de 60 % des Burkinabè s’étaient rendus aux urnes, et les observateurs avaient salué un scrutin pacifique.

 

Cinq ans plus tard, plus personne n’escompte que le même enthousiasme se manifestera le jour du scrutin. Le climat politique s’est tendu et les nostalgiques de l’ancien président Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, n’hésitent plus à donner de la voix.

Surtout, la dégradation de la situation sécuritaire fait peser des doutes sur la tenue d’une élection, dont la date précise n’a pas encore été fixée, sur l’ensemble du territoire national. Les attaques djihadistes se sont multipliées dans le Nord et dans l’Est, et une partie du territoire échappe désormais au contrôle des autorités – les candidats feront sans nul doute de la résolution de cette crise l’une de leurs priorités.

Pour l’instant, ni le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, ni son principal adversaire, Zéphirin Diabré, n’ont annoncé leur candidature. Plusieurs candidats indépendants se sont en revanche lancés. Quant au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), au pouvoir jusqu’en 2015, il s’est mis en ordre de bataille, même s’il n’a pas encore annoncé qui porterait ses couleurs.

Les suffrages des trois millions de burkinabè installés en côte d’ivoire pourraient faire basculer l’élection

Privé de scrutin il y a cinq ans, car la loi écartait à l’époque toute personne ayant soutenu le projet de modification de la Constitution de Blaise Compaoré, le CDP est parvenu à lisser son image et à se faire une place au sein de l’opposition. Il tentera de séduire les Burkinabè de la diaspora qui, conformément à la promesse qu’avait faite Kaboré, pourront voter pour la première fois. Une attention particulière sera portée aux quelque trois millions de Burkinabè installés en Côte d’Ivoire et dont les suffrages pourraient faire basculer l’élection.

Jeune afrique

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