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Bureau de l’ASACO de Ouélessébougou: le bicéphalisme sur fond politique

Le bureau de l’Association communautaire de Ouélessebougou (ASACO), présidé par Salif SAMAKE dit «Biladiè Salif» a animé, le mercredi dernier, à Séguessona, une conférence de presse focalisée sur le bicéphalisme qui prévaut aujourd’hui au niveau du Centre de santé communautaire (CSCOM) de Ouéléssébougou.

Le principal conférencier était le président du bureau de l’ASACO, Salif SAMAKE, dit «Biladiè Salif». Il avait à ses côté, le président adjoint, Bakary SAMAKE, ressortissant de Séguessona ; 2 représentants du chef de canton du Djitoumou, à savoir : Adama SAMAKE, et Tokon SAMAKE, etc.

La version des faits de Salif SAMAKE
Selon le conférencier, l’Association communautaire de Ouélessebougou (ASACO) a tenu, le 25 juin dernier, l’assemblée générale de renouvellement du son bureau.
A l’issue des travaux, il a été élu président, en présence du maire de la commune, Soungalo CAMARA.
De son côté, précise-t-il, le président sortant, Moriba SAMAKE, avec le soutien de certains élus locaux, a tenu une autre assemblée générale à l’école fondamentale pour se proclamer président à la tête d’un bureau parallèle.
Cette situation paralyse, aujourd’hui, les activités au niveau du CSCOM, parce que les partisans des deux bureaux se regardent en adversaires politiques.
L’ASACO de Ouélessébougou, reconnaît Biladiè Salif, traverse une crise depuis la fin du mandat du bureau sortant en 2014, dirigé par son rival, Moriba SAMAKE, qui a fait 7 ans au lieu de 5 prévus par les textes à la présidence de l’Association.
Ainsi, suite aux exigences de certains partenaires par rapport au renouvellement des instances de l’ASACO, le maire a convoqué, le 18 juin 2016, une assemblée générale, où chacun des 22 villages de l’aire de santé de Ouéléssébougou était représenté par 2 membres. Conforment aux textes, il a été demandé au président sortant de faire le bilan financier de son bureau avant de présenter la démission de ce dernier.
A la surprise générale, note le conférencier, le rapport présenté par Moriba SAMAKE ne prenait en compte que la dernière année.
Pis, au moment du contrôle des mandats, le président sortant, Moriba SAMAKE, avait donné mandat à 5 ressortissants de Ouélessébougou pendant que les autres villages n’avaient que 2.
Face à cette situation, l’assemblée a exigé que chaque village membres de l’ASACO ait le même nombre de représentant. Mais le président sortant ne voulait l’entendre de cette oreille.
Après des maintes tentatives pour le convaincre qui se avérées vaines, le maire serait vu obligé de lever la séance pour lui permettre de prendre les dispositions idoines pour la bonne tenue de l’Assemblée.
Ainsi, l’assemblée a été reportée à la date du 25 du même mois. Mais avant, une réunion de conciliation qui a été initié par le maire le 23 juin.
Selon le conférencier, l’objet de cette rencontre était de trouver un consensus sur le nombre de délégués de Ouélessébougou.
A l’issue de cette réunion à laquelle a pris part 17 chefs de village, il a été convenu que Ouélessébougou garde ses 5 représentants, pendant que les 21 autres villages ne seront représentés que par 2 délégués.

Le jeu trouble du président sortant
Sur la base de cet accord, l’assemblée devrait se tenir le surlendemain, samedi. Contre toute attente, le président sortant, au nom du bureau de l’ASACO a «pondu» un communiqué à la radio annonçant le report de l’Assemblée, et cela malgré le fait qu’il avait rendu publiquement sa démission lors de l’assemblée du 18 juin.
Sans tarder, souligne le conférencier, le maire qui avait pris l’initiative de l’assemblée a vite apporté un démenti.
A l’assemblée du générale du 25 juin, 18 villages sur les 22, dont 3 représentants de Ouélessébougou ont répondu présents. Comme le quorum était atteint, l’assemblée a valablement délibéré et Biladiè Salif a été élu président du bureau de l’ASACO, nous a expliqué les conférenciers.
Mais, déplore le conférencier, les partisans de Moriba SAMAKE, n’étaient pas de cet avis. Malgré l’opposition du maire à cette initiative, les dissidents se sont retrouvés à l’école pour mettre en place un autre bureau dirigé par le président sortant, Moriba SAMAKE.
«Ce bureau a été rejeté par le maire et les autorités coutumières de la localité », nous a confié le nouveau président.
«Comme les deux bureaux se disputaient la légitimité, il a été convenu de convoquer une autre assemblée générale d’arbitrage qui a regroupé tous les chefs de villages et les légitimités coutumières. Au cours de cette rencontre, notre bureau a été approuvé par les chefs de villages et le chef de canton du Djitoumou », a dit le conférencier.
Ce dernier a lancé un appel aux responsables du bureau parallèle les invitant à reconnaitre leur défaite afin que le CSCOM puisse bien fonctionner.
A l’issue de cette rencontre, une délégation du Djitoumou a été envoyée au préfet pour confirmer la légitimité du bureau de Salif SAMAKE.
«Tout ce que nous voulons, c’est de pouvoir travail dans la quiétude au service des populations», a dit Biladiè Salif.
Par ailleurs, les conférenciers ont dénoncé le comportement du représentant de la FELASCOM, Moussa SAMAKE, dit Tinguélé-Moussa, qui joue au faiseur de roi. Car, le représentant de la FELASCOM, qui avait boudé les travaux de l’assemblée convoquée par le maire s’est présenté à l’assemblée des dissidents pour valider ce second bureau.

Par Abdoulaye OUATTARA, Envoyé Spécial

 

Source: info-matin

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