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Emploi des jeunes dans l’espace UEMOA: les solutions de la 7è conférences des ministres

Le premier ministre, Modibo KEÏTA, a présidé, hier jeudi, l’ouverture des travaux de la 7e conférence des ministres en charge de l’emploi de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine), à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Le thème central de cette réunion est : «Développement des Compétences techniques et professionnelles et insertion socio-économique des jeunes : alternatives contre l’insécurité et les migrations irrégulières dans l’espace UEMOA ». La rencontre de Bamako doit permettre aux ministres en charge des questions d’emploi dans l’espace UEMOA d’examiner les voies et moyens permettant aux jeunes d’accéder au mieux à des compétences et des qualifications leur permettant de s’insérer dans le monde du travail.

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L’ouverture des travaux a enregistré la présence effective des ministres en charge des questions d’emplois des 8 pays membres de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) ; du Commissaire en charge du Développement humain de la commission de l’UEMOA, Seydou CISSOUMA ; du Secrétaire permanent du Cadre de concertation, Didier Djiego MAXIENT ; ainsi que plusieurs membres du Gouvernement.
A l’entame de ses propos, le Premier ministre a indiqué que la tenue des travaux de cette 7e conférence des ministres en charge de l’emploi de l’UEMOA, réconforte dans la conviction d’appartenance à un même ensemble. Aussi, a-t-il expliqué, ces travaux s’inscrivent dans la logique des précédentes. En effet, a-t-il soutenu, face à l’insuffisance des résultats obtenus dans les domaines de la création d’emploi, et face aux limites de nos formations professionnelles, pour apporter des réponses à la problématique de l’emploi et de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, les pays membres de l’UEMOA ont choisi d’entreprendre des réformes profondes pour relever les défis. Selon lui, il s’agira pour les pays membres de l’UEMOA, d’entreprendre, à la lumière du chemin parcouru et à l’aune des résultats obtenus, mais aussi et surtout de partager les expériences, de proposer des solutions aux problèmes posés. C’est pourquoi, la thématique de la rencontre, à savoir : «Développement des Compétences techniques et professionnelles et insertion socio-économique des jeunes : alternatives contre l’insécurité et les migrations irrégulières dans l’espace UEMOA», traduit, à ses yeux, les préoccupations et les angoisses des dirigeants des pays membres de l’UEMOA.
«La ‘’non décision’’ est mortelle pour l’avenir de nos pays»
A la question de savoir «faut-il investir dès maintenant dans la formation et l’insertion professionnelle des jeunes ou attendre demain pour les combattre avec dix fois plus de moyens financiers », M. KEÏTA dira, que la «non décision» est mortelle pour l’avenir de nos pays. Selon lui, il est impératif de le faire maintenant, en toute urgence ; car la stabilisé de nos pays et notre survie en dépendent. Tous les pays de l’UEMOA font face à des problèmes avec sa jeunesse. Des problèmes qui ont pour noms : chômage massif des jeunes ; migration irrégulière ; radicalisme religieux ; terrorisme, etc.
Il a invité les participants, à la lumière des travaux des experts, d’orienter les Etats vers l’adoption de politiques d’insertion appropriées, à travers des approches novatrices, et opérationnelles. «Malgré les difficultés, l’espoir doit renaître et grandir», a-t-il encouragé. À cet égard, il était important pour ceux sont chargés de réaliser le bien-être et le mieux-être de nos populations de se rencontre pour discuter des préoccupations communes et apporter les réponses appropriées, a dit le PM. Il s’agit de mutualiser les expériences pour agir au plus vite face à l’urgence et à l’ampleur des défis, a-t-il conclu.
Selon les experts, l’espace communautaire est à la croisée des chemins escarpés par de graves crises d’ordre sécuritaire, identitaire et migratoire, en plus des problématiques traditionnelles liées au déficit de ressources humaines qualifiées, à la fois cause et conséquence de l’offre d’emploi et de la qualification professionnelle en deçà des besoins réels de l’économie des pays de l’UEMOA. Aussi, les situations d’insécurité et de violence, éprouvées dernièrement dans plusieurs pays de l’Espace UEMOA, plaident en faveur d’un investissement urgent et prioritaire susceptible d’aider les jeunes des pays sahéliens à sortir d’une situation de précarité extrême où ils ne sont « ni en éducation, ni en formation, ni en emploi ».
La rencontre de Bamako, en 2016, fait suite à celle de Ouagadougou qui a été renforcée par celle de juin 2011, tenue à Malabo (Guinée Équatoriale), ayant donné lieu à la «Déclaration de Malabo », déclinée en 11 engagements relatifs à la création d’emplois, visant à accélérer le développement et l’autonomisation des jeunes.
Les attentes de Bamako
La 7e Conférence ministérielle de Bamako se veut être une relance de la dynamique pour un renouveau aux plans organisationnel, institutionnel et opérationnel. Elle examinera les voies et moyens permettant aux jeunes sahéliens, dont la très grande majorité vit dans un environnement économique et social caractérisé par l’auto-emploi et l’omniprésence de moyennes et petites entreprises, d’accéder au mieux à des compétences et des qualifications leur permettant de s’insérer dans le monde du travail.
Elle proposera à cet effet un développement concerté et mutualisé de dispositifs et de parcours de développement des compétences techniques et professionnelles à destination des jeunes en forte demande de qualification professionnelle et se trouvant notamment dans le monde agricole et rural et dans le secteur informel urbain, afin de lutter contre l’insécurité et les migrations irrégulières.
Les travaux de Bamako seront sanctionnés par une Déclaration. Le Communiqué final et le Plan d’action à court et moyen termes sont adoptés par les ministres.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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