Les régulateurs des services de télécommunications de l’Afrique de l’ouest étaient réunis à Bamako du 7 au 9 novembre 2017 pour échanger sur les défis et opportunités des OTT (Over The Top) ou services par contournement. Organisée par l’Agence Malienne de Régulation des postes et télécommunications (AMRTP) et l’Assemblée des Régulateurs de l’Afrique de l’ouest (ARCAO), la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Economie Numérique et de la Communication, M. Cheick Oumar Maiga. On notait aussi la présence du secrétaire exécutif de l’ARCAO, du représentant de l’Assemblée Nationale du Mali, du président de l’Autorité de protection des données à caractère personnel et du président de l’AMRTP.
Le président de l’AMRTP, M. Sidi Mohamed Nimaga dans son mot de bienvenue indiquera que c’est lors de l’Assemblée générale des 27 et 28 avril 2017, tenue à Monrovia au Libéria que le Mali a été opportunément désigné pour abriter et organiser l’atelier sur les OTT avec comme thème : «Défis et opportunités pour la sous-région de l’Afrique de l’ouest». En effet, les OTT constituent de nos jours une préoccupation majeure pour les opérateurs de télécommunications, les Etats, les régulateurs et les consommateurs. M. Nimaga soulignera qu’il s’agit de poser la problématique de la régulation des plateformes OTT afin de parvenir à un terrain de jeu équitable entre opérateurs traditionnels et fournisseurs de nouveaux services. « Une autre problématique est d’examiner les voies et moyens d’une possible relation directe entre les deux acteurs. En outre, la réflexion doit également porter sur l’apport des OTT dans l’amélioration de la connectivité de notre sous-région et sur l’aspect de la protection des données récoltées par les plateformes OTT», note-t-il.
Quant au secrétaire exécutif de l’ARCAO, M. Elh Maman Laminou, il dira que la technologie évolue vite offrant d’énormes opportunités des services et produits innovants au grand bonheur des consommateurs et utilisateurs. « C’est plus un devoir pour nous régulateurs de faire en sorte que ces avancées technologiques puissent être disponibles et bénéfiques pour les consommateurs» ajoute-t-il. M. Laminou indiquera que les OTT à travers des applications comme WhatsAPP, Viber Messenger, YouTube et autres offrent de nouveaux moyens abordables et facilitent l’entreprenariat. Toutefois, dit-il, les OTT semblent aussi présenter de nouveaux défis en matière de régulation, de compétition juste et équitable, surtout pour les opérateurs de télécommunications.
Pour sa part, le secrétaire général du département en charge de l’Economie Numérique, M. Cheick Oumar Maiga, il a laissé entendre que le thème ainsi retenu est véritablement d’actualité. Pour lui, les défis qu’il porte sont nombreux et complexes, car, ils sont non seulement d’ordre technique, culturel ou éthique, mais aussi et surtout d’ordre économique et politique.
Ainsi, trois jours durant, les participants à cette rencontre de concertation ont réfléchi afin de trouver des solutions qui permettront de remplir aux régulateurs leur mission et garantir une compétition loyale, équitable dans le secteur où les acteurs bénéficieront du même traitement.
JOURNEE MONDIALE DE L’URBANISME : Le Mali est l’un des pays les moins urbanisés dans la sous- région avec un taux d’urbanisation de 22,5%
A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré, le mercredi 8 novembre 2017 au mémorial Modibo Keita, la journée mondiale de l’urbanisme dont le thème mondial est « gouvernante innovante, villes ouvertes ». Le thème national est : «élaboration et mise en œuvres des outils de planification et des opérations urbaines. Quelles stratégies ? ». La cérémonie d’ouverture présidée par Me Mohamed Ali Bathily, ministre en charge de l’Urbanisme, a eu lieu en présence de M. Diarra Sissoko, président de l’Ordre de l’Urbaniste ainsi que de plusieurs autres personnalités. La journée mondiale de l’urbanisme a pour objectif de faire appel à la conscience des citoyens et des collectivités pour mettre en perspective le devenir des villes et des territoires ainsi que des impacts environnementaux liés à leur développement. Au Mali, l’objet de la célébration de la journée mondiale de l’urbanisme est de faire mieux connaître par la population et les décideurs, l’urbanisme et les métiers de l’urbanisme pour des « villes créatrices de richesses où chaque individu peut s’épanouir dans un environnement sain et durable ». Le thème national interpellait depuis plusieurs années les décideurs (Etat et Collectivités) mais aussi les professionnels du développement et de l’aménagement urbain et les moyens en raison des problèmes posés par la mise en œuvre des outils : non-respect des vocations des espaces, des phasages, des servitudes et des zones non-constructibles, etc…, des Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU). Les espaces prévus pour les zones d’activités, les grands équipements, les réserves foncières et les différentes servitudes pour les infrastructures sont rapidement occupés par l’habitat anéantissant ainsi un développement harmonieux de la ville. Les réserves foncières prévues pour 20 ans sont consommées en cinq ans, obligeant les pouvoirs publics à de nouvelles programmations. La conséquence est l’étalement urbain avec ses conséquences : allongement des distances, besoins croissants en infrastructures et équipement urbains, consommation des espaces agricoles et forestiers, etc… Le Mali avec 3 millions 274 mille 727 de citadins sur une population totale de 14 millions 528 mille 662 habitants soit un taux d’urbanisation de 22,5% est l’un des pays les moins urbanisés de la sous-région.