La tension est montée d’un cran entre le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga et une frange de la classe politique composée majoritairement des acteurs démocratiques.
Tout a commence, lorsque le Premier ministre, au cours d’une rencontre avec certains acteurs politiques, indiquait que pour les prochaines élections présidentielles, les forces du changement (M5-RFP) vont s’unir pour avoir le pouvoir.
Ce message de l’actuel locataire de la primature a suscité plusieurs réactions de colère dans le camp de certains partis et regroupement politique.
D’abord, c’est le cadre de regroupement de parti politique qui a exprimé sa vive indignation, suite aux propos du Premier ministre. Ce regroupement politique de l’opposition, dans son communiqué demande la démission pure et simple du Premier ministre.
Le Cadre a été suivi dans le chapitre de communiqués par le parti Yelema de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara et d’autres formations politiques.
La grande surprise est venue de l’Adema, un grand baron de la classe politique malienne et grand allié du pouvoir qui a aussi demandé le départ du premier ministre, Dr Choguel Maïga.
Chacun commente se sa manière ces différentes sorties comme étant des tiraillements de positionnement. Dans les différents communiqués, ces partis politiques expriment leur indignation, suite aux propos du Premier ministre et l’accusent de ne pas jouer de neutralité.
Les partisans du Premier ministre, Dr Choguel Maïga, c’est à dire, le clan M5-RFP acquis à la faveur de ce dernier ont réagi dans un communiqué en apportant leur soutien au patron de la primature.
Comme dirait l’autre, ” l’eau de la marée est troublée, les poissons et les grenouilles se cherchent”… Les politiques se battent-ils uniquement pour la conquête du pouvoir ou pour la conservation du pouvoir?
Certains observateurs estiment que le moment était mal choisi pour le Premier ministre de tenir de tels propos, alors que le pays fait face à plusieurs tentatives d’attaques.
Ce n’est donc pas le moment idéal aussi de faire des tiraillements mais plutôt pour jouer la carte de la cohésion et de l’unité afin de faire échec à la démarche de ces bandits armés.
Le Premier ministre, Dr Choguel Maïga doit, selon nous, prendre son courage à deux mains pour, au nom de la stabilité du pays, présenter ses excuses à la classe politique. Et mettre en œuvre pour rassembler autour de lui tous les Maliens car c’est cela la mission primordiale d’un homme d’État. Quant aux politiques, ils doivent retenir cet adage bambara qui dit : ” Si le mur est fendu, les margouillats y entrent”.
L’heure de l’Union sacrée autour de la patrie a plus que jamais sonné. Cette guerre de positionnement ne fera pas avancer le pays.
Seydou Diamoutené
Source : 22 Septembre