C’est fait. Le peuple malien a vaillamment répondu à l’invitation des autorités de la transition pour un meeting, dit « patriotique », le vendredi 14 dernier. Initié à l’issu d’un Conseil des ministres, le meeting sur le boulevard de l’indépendance et dans plusieurs capitales régionales, quoi qu’on dise, a été une partie de communion entre les autorités de la transition et des maliens. C’est la fibre patriotique qui a parlé, en ce sens que même ceux-là qui sont opposé à une transition de durée longue, ont cru bon de répondre présents à « l’Appel du 14 janvier » pour la simple raison qu’ils ont jugé illégales les sanctions de la Cédéao.
Qu’à cela ne tienne, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Après la démonstration de force, place aux négociations. La junte a l’intention de nouer le dialogue avec la Cédéao comme l’a souligné le chef de l’Etat dans son discours à la nation et rappelé lors du meeting du vendredi par le ministre de l’Administration territorial.
« Les sanctions sont bien regrettables. Mêmes ceux qui les ont prises en sont bien conscients », selon certains observateurs bien avertis.
La question qui taraude les esprits c’est bien de savoir si la main tendue d’Assimi à la Cédéao va telle aboutir à une désescalade ? Tout porte à le croire, dans la mesure où c’est de bon cœur que le président de la transition malienne l’a affirmé. Sinon, en sa qualité de porteur d’uniforme, il avait le choix aussi de maintenir un semblant bras de fer avec la Cédéao. Selon son entourage, le colonel de l’armée de terre ne l’a pas fait pour la simple raison, qu’il sait que seul le dialogue a sa place pendant les moments les difficiles. Rappelant que « chaque petite étincelle peut déclencher une catastrophe ».
Pour ses signes de désescalade et une volonté de dialogue du Mali, l’Algérie, pays voisin, se dit disposer à apporter son concours.
« En sa double qualité de chef de file de la Médiation internationale, le pays de Bouteflika, a plaidé pour un « dialogue serein et réaliste avec la Cédéao en vue de parvenir à un plan de sortie de crise qui tienne compte des exigences internationales et des aspirations légitimes du peuple malien ».
Aujourd’hui, se retrouver autour de la table de discussion avec la Cédéao et parvenir à un accord sur l’organisation d’un « calendrier pour des élections libres est la seule alternative pour le Mali de voir lever les sanctions. Il n’y a aucune solution à aucune crise qui ne passe par la table des négociations.
Djibril Diallo
Source : Arc en Ciel