La bande est composée de quatre membres, dont deux étudiants et deux tailleurs. Ce sont des braqueurs de motocyclistes. Ils avaient deux modes opératoires. Le premier consiste pour le porteur d’arme, Ousmane Diallo à se coucher sur la route à la vue d’un conducteur de Djakarta, pour jouer à la victime d’accident ou au malade, qui a besoin de secours. Le motocycliste qui s’arrête est braqué systématiquement. L’autre méthode consiste à faire irruption dans les parkings pour semer le désordre et s’emparer d’engins. Ces deux méthodes ont rapporté à leurs auteurs, beaucoup de motos et fait plusieurs victimes à Daoudabougou, Niamana, Yirimadio, Banankabougou, etc. Le pousse-pousse s’est arrêté au mur quand il a croisé le chemin du lieutenant Alassane Traoré, le nouvel homme fort de la Brigade territoriale de gendarmerie de Kalaban-coro.
En exécution des instructions de leur chef, le lieutenant Alassane Traoré qui a succédé au lieutenant Sékou Bougadère Dagnoko, parti à la retraite comme commandant de la Brigade territoriale de gendarmerie de Kalaban-coro, les gendarmes en poste à N’Tabacoro ont interpellé Boubacar Coulibaly, domicilié à Sogoniko-Missabougou, étudiant en classe de 3e année à la FLASH. Il est soupçonné d’appartenir à une association de braqueurs. Mis dos au mur, au terme d’un interrogatoire marathon, le lieutenant Traoré a obtenu de lui, des aveux. Boubacar a cité ses compères et indiqué où on pouvait les trouver.
C’est ainsi que dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 mars dernier, les gendarmes se lancèrent à leurs trousses. Ils mirent la main successivement sur Bilali Maïga, étudiant en classe de 1er année à la FSJP, domicilié à Niamana Attébougou, Oumar Guindo, tailleur domicilié à Gouana et Ousmane Diallo, tailleur domicilié à Badalabougou. Il est le tireur d’élite de la bande. Une perquisition de leur antre a permis aux enquêteurs de saisir un pistolet automatique calibre 7,85 ; trois cartouches, douze boules de cannabis et deux motos Djakarta dont l’une a été remise à son propriétaire après présentation des pièces.
A l’interrogatoire, les deux étudiants et les deux tailleurs ont avoué former une bande qui a opéré avec succès à Doudabougou, Yirimadio, Banankabougou etc. ils ont révélé avoir deux modes opératoires. Le premier consiste à se transporter à califourchon sur deux motos Djakarta au-delà de 2 heures du matin pour arpenter les artères.
A la vue d’un motocycliste, notamment un conducteur de Djakarta, Ousmane Diallo, le porteur d’arme se jette par terre pour jouer au malade ou à la victime d’accident qui nécessite du secours pendant que les autres sont en embuscade. Malheur au bon samaritain qui essaie de voler à son secours. Il se fait encercler et déposséder de son engin, de gré ou de force. L’autre méthode consiste à braquer les parkings en tenant en respect, arme au poing, le gardien.
Ces deux méthodes leur ont procuré pendant des mois, un butin conséquent sur leurs différents terrains de chasse et fait de nombreuses victimes. L’action conjuguée du lieutenant Alassane Traoré et de ses hommes a enlevé cette épine du pied des paisibles citoyens. Bonne arrivée mon lieutenant, ça ne pouvait pas mieux commencer.
