Dans la nuit du vendredi 11 juillet dernier, vers 20h, Abdoulaye Konaté a été attaqué au gaz asphyxiant au sortir d’une boutique à l’Hippodrome par deux jeunes armés de pistolet. Ils se sont saisis de sa moto Djakarta pour prendre la fuite. Les cris de la victime ont alerté la foule sortie massivement, mais les agresseurs étaient déjà loin. Sur les lieux, un téléphone portable de type Samsung E2222 a été ramassé par un des secouristes.
Le lendemain, il l’a apporté à l’Inspecteur de police Soungalo Oumar Diarra, chef de la Brigade de recherche du commissariat de police du 3è arrondissement qui a ouvert une enquête sous les ordres du Commissaire divisionnaire de police Mamoutou Dembélé, son patron.
Trois jours plus tard, en collaboration avec la société de téléphonie mobile, le propriétaire du téléphone est identifié. Il s’agit de Mohamed Touré dit Chinedé, 21 ans, un jeune de Bozola sans emploi sinon braqueur que les agents du 3è arrondissement ont déféré en avril dernier pour vol à Magnambougou.
La même nuit, il est pris dans les filets de l’équipe de patrouille sur une moto Djakarta en compagnie d’un bras droit répondant au nom de Bassekou Traoré. Ils portaient un pistolet automatique et un chargeur garni de quatre balles plus un pied de biche.
C’est dire qu’ils cherchaient à nuire. A l’interrogatoire, Chinedé familier des commissariats de police n’a pas nié l’agression et a reconnu être le propriétaire du téléphone.
L’engin d’Abdoulaye a été vendu à un receleur recherché par la Police. Quant au pistolet de guerre, il dit l’avoir acheté avec Sériba Traoré dit Ba la Tête, un autre multirécidiviste. Certaines de ses victimes qui ont appris son interpellation ont porté plainte contre lui pour braquage. A nouveau, Chinedé est déféré, mais comme d’habitude, ce ne sera pas pour longtemps.