Depuis le jeudi 17 mars 2021, l’APCAM connaît un nouveau président et 10 vice-présidents. L’élection qui s’est déroulée ce jour entre Bouya Sylla et Kola Diallo a été remportée par le premier par 23 voix 15 pour son adversaire.
Ils étaient 38 délégués venus des régions et du district de Bamako, dont 5 des organisations professionnelles agricoles présents à cette élection. Bouya Sylla, porté par des délégués venus de Kayes et du nord, a gagné. Au départ 4 candidats pour le fauteuil, 2 ont désisté à la pause : Bakary Doumbia de Koulikoro et Amadou Ongoïba de Mopti. Ainsi, le vote s’est déroulé entre Bouya Sylla de Bamako et Kola Diallo de Ségou. Il nous revient que le candidat perdant aurait demandé à l’élu de proposer une liste pour les postes de vice-présidence. La liste des 10 vice-présidents sur laquelle figurent les autres candidats a été votée et fortement ovationnée.
Le nouveau président Bouya a parlé des réformes qu’il entend mener au sein de l’APCAM. C’est ainsi qu’envisage-t-il d’organiser la prochaine journée paysanne à Ménaka pour que les paysans comprennent comment travaillent leurs collègues du nord et d’échanger leurs expériences.
A l’en croire, ses paires lui ont fait l’honneur de l’élire comme président de tous les producteurs de Kayes à Kidal pour un mandat de 5 ans : ‘’Nous ne voulons plus d’une structure où des chefs se taillent la part du lion, affirme-t-il. Nous voulons une restructuration dans les délégations locales de chambre d’agriculture, jusqu’aux hameaux. Il faut que les agriculteurs se sentent tous concernés partout où ils sont’’. Il faut que ses structures aient des fonds. Dans ce pays, on a souvent parlé de réconciliation et de paix. Mais, il faut qu’elle se fasse entre les acteurs, le peuple, et le peuple, c’est le monde de l’APCAM, à savoir les producteurs, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, pisciculteurs etc. En citant ces professions, c’est comme si on citait tout le Mali, a-t-il commenté.
Dans le berceau de la vache et des chameaux
‘’En alliance avec Kayes, c’est le nord entier qui m’a porté à la tête de l’APCAM. Je leur serai redevable toute ma vie. Ce nord, il faut qu’on sache qu’il y a des potentialités qui existent, qu’on travaille pour ces choses. C’est pour cela que nous avons demandé, dès cette élection, que la prochaine journée paysanne soit organisée à Ménaka dans le berceau de la vache et des chameaux, un animal fantastique. Les pâturages dans ces zones, nous ne les avons pas au sud, encore moins les terres salées parce que jamais, le brassage n’a été fait dans ce sens.»
Drissa Togola
Source : Le Challenger