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Boubacar Gakou : Un réalisateur qui arrive sous les lampions

Aboubacar Gakou est un jeune réalisateur qui est en train d’éclore au sein du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM). La salle du cinéma Magic-ciné, ou ex Babemba a vibré la semaine dernière lors de la première de sa série « Afro star 22 » une série qui sera bientôt sur TV5 monde.


C’est une série malienne qui retrace le parcours d’une jeune fille qui quitte son village après le Baccalauréat, avec l’ambition de devenir une vedette de renommée internationale dans l’univers musical. Malheureusement, ses parents s’y opposent et pensent d’ailleurs que l’art n’est pas un métier noble.
L’idée originale de la nouvelle série tourne autour de cette affirmation : «les artistes africains qui se battent pour une cause commune». Selon l’initiateur, il faut une revalorisation de ce métier qui demeure une passion incontournable de plusieurs personnes. «Il a fallu 40 jours de tournage, sans difficultés majeures à l’équipe de réalisation composée majoritairement des jeunes», explique Aboubacar Gakou, cinéaste et réalisateur de la série. Et une centaine de participants : comédiens, scénaristes, metteurs en scène, monteurs, preneurs de vue, et de son, machinistes, assistants réalisateurs, maquilleuses et autres logisticiens.
Ramata Boundjou Sissoko, actrice principale du film, a évoqué au cours de la conférence de presse que le film retrace les réalités de sa vie, d’où sa motivation personnelle de participer à cette série.

Une passion est un bon départ pour toute entreprise, cependant, être accompagné dans sa passion est encore mieux. Un vrai accompagnement de la part des autorités serait le bienvenu, selon le réalisateur de « Afro star 22 ».
Boubakar Gakou est né en 1981 à Niono. Il s’installe d’abord à Bamako puis à Abidjan, pour continuer ses études et, là, il tombe amoureux du cinéma et de la littérature.
Autodidacte de formation, il écrit en 1988 ses premiers scenarios. Revenu dans son village natal, en 2001, il se lance dans le monde du cinéma occupant divers rôles (acteur, assistant metteur en scène, etc.) et apprenant son métier sur le tas, grâce à sa collaboration avec plusieurs metteurs en scène importants.
à partir de 2006, il réalise plusieurs courts métrages en qualité de metteur en scène et quelques longs métrages comme assistant metteur en scène. Ses films traitent essentiellement du monde rural, thème dont il se sent particulièrement proche. Depuis plusieurs années, il défend la cause des paysans de la zone Office du Niger.
Son premier long-métrage « Ombre de la folie » d’une durée d’une heure et treize minutes est sortie en 2015. Il raconte l’histoire de deux amis. Sortis d’une grande école d’agronomie, Idi Samaké et Fati Traoré, un jeune couple décide de vivre au village auprès des parents tout en essayant de développer les nouvelles techniques agricoles correspondantes aux réalités environnementales.
Une nuit, tout en surveillant le champ de riz contre les animaux des éleveurs, Idi est assommé par des jeunes bergers…
« Klema, Terre verte », un documentaire qu’il a réalisé en 2012 à l’Office du Niger. Il prend le prétexte de la vie d’un agriculteur.
Oumar, qui est l’un des milliers de riziculteurs de la zone Office du Niger, doit faire face à une terre qui s’appauvrit d’année en année, à des politiques d’ajustement structurelles inappropriées et à la concurrence déloyale du riz asiatique. Une situation de plus en plus intenable. Le film est un plaidoyer qui interroge sur la propriété de la terre, et qui cherche à faire changer les choses.

Source: L’Essor-Mali

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