L’Union Africaine (UA), qui était par le passé, l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), est le fruit de la convergence de vues entre les Etats africains, sous le joug colonial, qui ont décidé de se mettre ensemble pour amorcer le développement économique, social, et culturel du contient africain. Donc, les dirigeants de l’époque dont Sékou Touré, Kwame NKrumah, et Modibo Kéita avaient estimé qu’unis, ils seraient plus forts face à l’impérialisme occidental. Voilà donc le contexte dans lequel l’OUA a vu le jour à Addis Abéba, en Ethiopie.
L’UA n’a jamais eu l’autonomie nécessaire, sinon l’indépendance nécessaire pour aller dans le sens de la volonté des populations africaines. Du coup, on s’est retrouvé avec des chefs d’Etat qui ont été, par des manipulations de l’occident, des chefs d’Etat africains à la solde du capital bancaire financier ou d’une certaine puissance occidentale. Donc, l ’UA a été vidée de sa substance. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les autres institutions qui découlent de cette machine de l’UA, les dirigeants africains avaient compris la nécessité de s’unir. On a connu l’espace CEDEAO et l’UEMOA ; des instruments qui sont en train de faire mal au Mali aujourd’hui à travers des sanctions. La sympathie dont bénéficie aujourd’hui le Mali à travers les populations du continent africain, est due simplement au fait que ce rêve d’unité africaine, de la monnaie unique africaine, les Africains pensent que le Mali est en train d’amorcer ce processus. Donc, les chefs d’Etat de ces différents pays qui sont encore toujours téléguidés par l’Occident, ne suivent pas le mouvement du Mali, ne suivent pas le mouvement des populations africaines, parce que le Mali risque d’être le fervent, le levier qui va permettre au continent de se décomplexer et de se décoloniser.
Source: Le Républicain