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Boris Johnson : « Nous sortirons de l’UE au 31 octobre, point à la ligne »

Investi, mercredi, par la Reine Elisabeth II, le nouveau Premier ministre a pris ses quartiers à Downing Street. Il devait nommer dans la soirée ses principaux ministres.

« Après trois ans de doutes infondés sur nous-mêmes, il est temps de changer de disque, de retrouver notre rôle naturel et historique, celui d’une Angleterre entreprenante, tournée vers l’extérieur et réellement mondiale ». C’est peu dire que pour son  premier discours de Premier ministre , Boris Johnson a flatté le sentiment patriotique britannique et montré, sur le dossier du Brexit, une volonté réelle de changer de rythme. « Nous sortirons de l’UE au 31 octobre, point à la ligne », a-t-il dit depuis le perron de Downing Street.

« Il y aura des difficultés », a-t-il reconnu. Mais à ceux qui doutent de sa détermination ou de l’état de préparation du Royaume-Uni pour affronter s’il le faut une sortie sans accord, il a lancé un avertissement : « Ne sous-estimez pas ce pays ». Les choses sont claires : trois ans après la victoire du Leave au référendum de juin 2016, dont il a été l’un des principaux instigateurs, il monte dans le siège du pilote pour « finir le job ». Et il le finira.

« Can do spirit »

L’ex-maire de Londres venait tout juste d’être investi par la Reine lorsqu’il a prononcé son premier discours de Premier ministre. Il est le quatorzième chef de gouvernement qu’Elizabeth II voit défiler à Buckingham en 67 ans de règne – le premier était Winston Churchill, le 6 février 1952. Que lui a-t-elle dit ? Rien ne fuite jamais de ces entrevues solennelles. Mais il y a peu de doutes : ils ont probablement, directement ou non, parlé Brexit.

Le « can do spirit », si cher aux Britanniques, qu’invoque Boris Johnson ne sera pas de trop pour gagner son pari. La partie promet d’être serrée à Bruxelles pour obtenir un meilleur accord que celui conclu fin novembre par Theresa May. Mais aussi à Londres, où la Chambre des communes entend tout faire pour s’opposer à un « no deal ». Sa stratégie s’annonce d’autant plus risquée que sa majorité est courte au Parlement et que de nombreux députés de son propre camp refusent de sortir de l’UE sans accord… et  menacent déjà de batailler avec lui .

Le « spin doctor » de la campagne pour le Leave

Afin de se mettre au plus vite en ordre de marche, le jeu des nominations pour former le nouveau gouvernement a commencé dès mercredi. Premier signal fort, l’arrivée comme conseiller spécial du Premier ministre de  Dominic Cummings, le très controversé et très brillant directeur de la campagne de 2016 pour le « Leave ». Une nomination que les observateurs interprètent comme un signe de la détermination de Boris Johnson pour sortir vite et à tout prix de l’UE. L’ex-diplomate David Frost, qui travaillait avec Boris Johnson quand il était ministre des Affaires étrangères, devrait devenir son conseiller pour l’Union européenne. Edward Lister, son chef de cabinet quand il était maire de Londres, devrait lui aussi le conseiller.

 

L ‘ex-ministre de l’Intérieur Sajid Javid prend comme prévu le poste stratégique de ministre des Finances, qui pourrait s’avérer crucial en cas de « no deal ». L’ex-ministre du Brexit, le très hard Brexiter Dominic Raab , devient quant à lui ministre des Affaires étrangères, à la place de Jeremy Hunt, qui sort du gouvernement après avoir refusé mardi soir le maroquin de la Défense. Dominic Raab devient aussi le Premier secrétaire d’Etat, autrement dit le nouveau bras droit du Premier ministre.

Retour de plusieurs hard Brexiters

Autre chantre d’un Brexit très dur, l’ex-ministre du Développement international Priti Pattel, qui avait été  congédiée par Theresa May fin 2017 pour avoir rencontré sans l’en informer des officiels israéliens, fait son grand retour en devenant ministre de l’Intérieur.

L’ex-ministre de l’Environnement Michael Gove, qui avait fait échouer la candidature de Boris Johnson pour Downing Street en 2016 en le trahissant au dernier moment, devient Chancelier du Duché de Lancaster, une sorte de super-ministre sans portefeuille.  L’ex-secrétaire d’Etat à la sécurité Ben Wallace sera ministre de la Défense. Quant au ministre du Brexit, Stephen Barclay, il reste à son poste.

Alexandre Counis (Correspondant à Londres)

Les Echos.fr

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