Institué par l’Union Africaine (UA), le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) est un instrument d’évaluation qui examine la gouvernance dans ses aspects globaux sur le continent.
C’est vers les années 2008-2009 que le dossier du Mali a été introduit au MAEP. Depuis, il a été créé une Commission nationale de gouvernance du MAEP présidée par l’ancien ministre Ousmane M. Diallo. Celui-ci a animé, hier 20 décembre, un atelier d’information sur le Mécanisme à l’attention des conseillers nationaux, des membres du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCC). Les travaux se sont déroulés dans les locaux de l’Institution, ex-Maison du peuple de Bamako.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le 6è vice président du HCC, Gamni Ag Igasten, en présence de plusieurs conseillers nationaux. C’est en 2003 que notre pays a adhéré à ce Mécanisme de l’UA qui vise à encourager et à construire une dynamique de transformation politique, socioéconomique et culturelle positive à tous les niveaux du développement.
C’est un instrument d’évaluation qui examine la gouvernance sur le continent, afin d’identifier les forces et les défis dans les domaines de la gouvernance démocratique dans ses aspects politiques, économiques et sociaux. Selon Gamni Ag Igasten, depuis sa création en 2002, le processus du MAEP a permis de mettre en exergue des problèmes pernicieux, des meilleures pratiques et de faire appel à un grand nombre d’acteurs nationaux en vue de résoudre ces problèmes. En effet, les conclusions des rapports d’évaluation des pays sont aujourd’hui considérées comme des outils de référence et de sensibilisation accrue pour la bonne gouvernance et l’amélioration de la fourniture des services sociaux de base.
Cependant, le MAEP est méconnu de la majorité des populations maliennes et du reste du monde. Cette situation exige une plus grande mobilisation des acteurs et la sensibilisation du grand public au processus du MAEP, estime le 6è vice-président du HCC.
Dès lors, le défi est de susciter un intérêt politique et un engagement, ainsi qu’une appropriation par les acteurs pour améliorer la participation au MAEP. Cette participation ne peut être réalisée que si toutes les parties prenantes, y compris le HCC et les structures continentales, jouent efficacement leur rôle. C’est pour cette raison que l’atelier a représenté pour les conseillers nationaux, un facteur d’espoir pour leur outillage mais aussi un signe de leur propre engagement à appuyer la Commission nationale de gouvernance du MAEP.
C.A.DIA
Source: essor