La salle Wa Kamissoko du CICB a servi de cadre le 22 juillet dernier pour abriter le séminaire de formation des Organisations de la Société Civile (OSC). C’était sur le thème : « la surveillance des droits de l’homme dans le processus électoral ». Ledit séminaire a été organisé par la MINUSMA en collaboration avec le programme conjoint des Nations Unies d’appui à la Promotion des droits de l’homme.
La cérémonie d’ouverture présidée par le représentant du Ministère de la justice M. Djibril Kané, Secrétaire général du dit Ministère, a eu lieu en présence de M. David Gressley, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, de M. Guillaume N’gefa, chef de la division des droits de l’homme de la MINUSMA et plusieurs autres personnalités.
L’objectif visé par le présent séminaire est d’outiller les participants en techniques de surveillance des droits de l’homme durant la période avant, pendant et après les élections présidentielles dans le but de collecter des informations sur des éventuelles violations des droits de l’homme et de produire des rapports y relatifs.
Ce séminaire, selon M. David Gressley, s’inscrit dans le cadre des futures échéances électorales du 28 juillet 2013, en vue de la sortie de la crise politique que le Mali a connue depuis près d’un an. En effet, la tenue du scrutin présidentiel vise à marquer la fin du gouvernement de la transition dans sa présente forme, conformément aux engagements du gouvernement envers la communauté internationale. Il a aussi ajouté que le respect du droit de l’homme est essentiel pour assurer la création d’un environnement électoral libre de craintes et d’intimidations. Si les droits de l’homme ne sont pas respectés, le processus électoral etaussi les résultats pourraient être mis en questions.
C’est dans cette optique que la MINUSMA s’est engagée aux côtés de ses partenaires que sont le Ministère de la justice, le PNUD à travers le programme conjoint d’appui à la promotion des droits de l’homme, pour accompagner l’un des principaux acteurs du processus électoral à savoir les Organisations de la Société Civile, a expliqué M. David Gressley.
La surveillance des droits de l’homme, dit-t-il, devrait se concentrer sur le respect des droits fondamentaux qui sont pertinents dans le contexte de ces élections et qui font par ailleurs parties des traités internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme ratifiés par le Mali aussi que de la législation nationale.
Pour ce faire, il s’agit avant tout de veiller au respect du droit de voter, et de tous autres droits fondamentaux concourant à son expression et consacrés par les principaux instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme ratifiés par le Mali, a ajouté M. Kane.
Pour M. Djibril Kané, la mission confiée aux participants consistera à surveiller la situation des droits de l’homme avant, pendant et après les élections. Il s’agira donc pour les participants d’effectuer un monitoring axé sur les violations des droits de l’homme lié au processus électoral.
En effet, le secrétaire du Ministère de la Justice a demandé aux participants d’investir, directement et personnellement pendant le déroulement des scrutins. Et pour aider la justice dans sa mission, il a aussi exhorté à relever toutes les atteintes aux droits de l’homme susceptibles d’entacher le processus électoral, entre autres, les traitements de discrimination²²²² fondés sur la race, le genre ou l’ethnie, les obstructions illégales au droit de vote, les atteintes à l’intégrité physique des électeurs.
Pour conclure, le représentant du Ministère de la justice dira que pour réussir votre mission du défenseur des droits de l’homme, il faut rester vigilants et respecter surtout les principes directeurs d’une bonne observation des droits de l’homme que sont l’indépendance, l’impartialité, l’exactitude et la prudence.
Mamadou Dolo
Source: Le Pays