Le Parlement tchadien a adopté, mercredi 18 novembre au soir, une résolution prolongeant l’état d’urgence jusqu’au 22 mars 2016 dans la région du lac Tchad, régulièrement ciblée par des attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram.
L’Etat d’urgence a été décrété le 9 novembre au lendemain d’un attentat perpétré par deux femmes kamikazes qui, outre leur décès, a tué deux personnes et blessé quatorze autres, selon N’Djamena, dans la localité tchadienne de Ngouboua.
Cette mesure donne entre autres le pouvoir au gouverneur de la région d’interdire la circulation des personnes et des véhicules dans les lieux et selon les horaires qu’il aura fixés, ainsi que « d’ordonner la perquisition des domiciles de jour et de nuit sous l’autorité du procureur de la République et de récupérer des armes », selon le gouvernement.
Depuis des mois, Boko Haram, qui a prêté allégeance à l’Etat islamique (EI), multiplie les attaques et les attentats-suicides sur les villages tchadiens du lac, situés à quelques kilomètres de la frontière avec leNigeria.
Le 1er novembre, onze civils avaient été blessés dans cette même région dans un attentat-suicide attribué par le gouvernement à Boko Haram.
L’attaque la plus meurtrière sur les rives tchadiennes du lac s’est produite le 10 octobre. Un triple attentat à l’explosif commis par des kamikazes à la sous-préfecture de Baga Sola, s’était soldé par 41 morts et 48 blessés.
Source: lemonde
