Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Blocage de la mise en œuvre de l’accord d’Alger II : Des groupes armés refusent de cantonner dans un processus d’exclusion

Samedi, c’est dans le but d’informer l’opinion nationale et internationale des réalités concernant le processus de paix au Mali que des responsables de groupes armés signataires de l’accord depuis le 15 mai 2015, ont rencontré samedi, les hommes de presse. Au cours des échanges, les chefs des groupes armés pro-gouvernementaux ont égrené point par point ce qui asphyxie jusqu’ici la mise en œuvre de l’accord signé il y a six mois à Bamako.

conference reunion combattant rebelle touareg mnla cma hcua azawad nord kidalBamako- 21/12/2015- A les entendre, c’est une rencontre qu’ils ont souhaitée avec la presse dans le but d’informer la communauté nationale et internationale d’un danger de partition qui plane sur le Mali, face à un chaos imminent.

En face, c’est Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, secrétaire général de la Cpa  et coordinateur de la compis 15 et ses frères du CMFPR, MPSA, FPA, GANDA IZO, qui ont décidé de monter au créneau pour tirer sur la sonnette. Ainsi, six mois après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, le processus de mis en œuvre de l’accord est réellement en panne du fait qu’il échappe aux populations du Mali en général et celles du nord en particulier, ont-ils révélé.

A l’origine du blocage qu’ils regrettent, ces groupes armés signataires de la plateforme du 14 juin 2014 à Alger, pointent la responsabilité d’un seul homme, aussi membre de la plateforme. Il s’agit du Maître Harouna Touré qui selon eux, veut transformer la plateforme républicaine en un mouvement séparatiste, et prêt à pactiser avec même le diable au moment où même le mnla a renoncé à son projet de division du Mali.

Et selon eux, l’unique raison qui pousse Maître Touré à agir dans ce sens est qu’il ne parvient pas à gober de n’avoir pas été nommé ministre dans l’actuel gouvernement.

« Cet individu, Me Harouna Toureh qui ne répond d’aucune légitimité car abandonné par tous les mouvements issus de la communauté sédentaire qu’il est censé représenter, est en passe de mener le Mali à la partition en s’opposant permanemment à toute proposition gouvernementale dont le but est de préserver l’unité nationale », tranchent-ils.

Sans hésiter ils considèrent Me Touré comme « l’unique ennemi du Mali à ce jour car il est le seul au nom de sa signature, combat l’inclusivité du processus et les intérêts des populations sédentaires».

Si ces groupes armés signataires de la plateforme ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour citer nommément Me Touré, ils l’accusent surtout d’être à l’origine d’une campagne d’exclusion à leur  encontre dans la mise en œuvre de l’accord qui n’a, pour ce fait, pas toujours connu le tant attendu comité de suivi. Mais, «cet accord a été négocié par les populations, auditionnées à Alger et il ne peut être mis en œuvre sans les groupes armés représentant ces populations concernées », répliquent-ils.

En républicains, ces mouvements armés interpellent le gouvernement qui représente tous les Maliens à être fort.

Décisifs sur leur lancée, les groupes réunis au sein de la Compis 15 ( un espace de plaidoyer, de mobilisation, de lobby et de défense du caractère inclusif de l’accord de paix, les mouvements de la plateforme d’Alger -CPA, CMFPR, MPSA, FPA-) demandent au Gouvernement du Mali, seul responsable de la mise en œuvre de l’accord de suspendre sa mise en œuvre en général et en particulier aux préparatifs de la conférence d’entente nationale et le mécanisme de la gestion de la période intérimaire. Car selon eux, le contexte actuel animé par Me Harouna Toureh ne crée pas les meilleures conditions de la mise en œuvre de l’accord dans l’intérêt de l’unité nationale et de la cohésion sociale, gages de la paix.

Toujours à l’opinion nationale et internationale, avant le règlement du problème actuel,  «nous ne cantonnerons pas dans un processus qui n’est pas inclusif, nous ne désarmerons pas dans un processus qui n’est pas inclusif », ont-ils fait savoir.

Toutefois, si des patrouilles mixtes entre l’Armée régulière et des groupes armés sont en vue, ces groupes armés de la plateforme qui vont jusqu’à s’opposer au retour de leurs réfugiés dans le contexte actuel, se veulent assez clairs: « nous n’encourageons pas des patrouilles mixtes dans un processus non inclusif », ont-ils déclaré.

 

source : La Rédaction

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance