En présence du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel-Major Daoud Aly MOHAMMEDINE, les enquêteurs de la Police Nationale ont entamé cette formation qui vise à «tarir l’approvisionnement des sources financières occultes, leur couper les vivres doit être un de nos objectifs principaux, car sans ressource financière, aucune entreprise criminelle ne peut prospérer. Il nous faut les asphyxier», selon le directeur général de la Police nationale, le contrôleur général Soulaïmane Traoré, également le co-président du Groupe d’évaluation et de conformité du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et de lutte contre le terrorisme.
Selon essor, le Fonds monétaire international (FMI) défini le blanchiment de capitaux comme un processus par lequel la source illicite d’actifs obtenus ou produits par une activité délictuelle est dissimulée pour masquer le lien entre les fonds obtenus et le délit initial.
En effet, beaucoup d’études ont montré l’existence d’un lien connexe entre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive ainsi que d’autres activités criminelles.
Déjà, un document du Conseil de sécurité a reconnu l’interdépendance entre le terrorisme international et la criminalité transnationale organisée en 2001. Un lien qui avait déjà été consacré l’année précédente selon l’Essor à Madrid, lors de l’adoption de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée.
En effet, ce phénomène moins connue du grand public joue aussi un rôle capital dans le financement des bandes criminelles, des mafias et des groupes terroristes au Mali, selon le directeur général de la Police nationale, le contrôleur général Soulaïmane Traoré.
C’est pourquoi toute l’importance de cet atelier de renforcement de capacités des enquêteurs de la police nationale contre ces délits financiers qui peuvent selon l’Essor, mettre en mal la stabilité du secteur financier d’un pays ou son équilibre extérieure.
Selon les initiateurs, il urge de prendre des dispositifs et des mesures efficaces contre ces phénomènes pour protéger l’intégrité des marchés et la structure financière mondiale. «La nécessité pour les États à l’échelle mondiale, de mettre en place des structures chargées de la prévention et de la répression du recyclage des produits du crime résultant de la prolifération de l’argent sale, dont les conséquences sont, entre autres, la dérégulation des économies et des institutions, de même que le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive», a déclaré le président de la Centif, dans sa prise de parole lors de la cérémonie d’ouverture de cet atelier de formation.
Tout en demandant l’implication de tous les acteurs pour arriver à bout de ces fléaux, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Daoud Aly Mohammedine a assuré de la disponibilité de son département à œuvrer sans relâche pour l’atteinte de ces objectifs.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS