Le projet Redevabilité publique et participation des femmes au Mali, dans le cadre de son appui institutionnel au Pôle national économique et financier (Pnef) du Mali, a organisé un atelier de formation sur le blanchiment d’argent et la coopération interinstitutionnelle à l’intention des magistrats de la structure. La formation s’est déroulée le 09 mars 2022 à l’hôtel Radisson Collection de Bamako.
L’objectif est d’approfondir la coopération interinstitutionnelle existant entre les différentes institutions ayant dans leurs attributions la lutte contre les infractions de corruption et les crimes économiques et financiers, à travers l’exemple du blanchiment de capitaux.
La formation a permis aux participants de mieux comprendre le blanchiment d’argent à travers le module « blanchiment d’argent : présentation de l’infraction et principaux enjeux dans le contexte malien ». Aux dires de SharanjeetPamar, ce module visait à poser les bases communes de la compréhension de l’infraction de blanchiment d’argent dans le droit malien. Aussi, permet-il de faire un rappel théorique des éléments constitutifs de l’infraction de blanchiment, de la différenciation entre le blanchiment du produit de la corruption et du blanchiment des capitaux, ainsi que des institutions concernées. Selon la formatrice, il s’agit d’une rencontre qui vise à aborder la complexité et les problématiques propres à cette infraction, avant d’évoquer les enjeux de la coopération interinstitutionnelle afin de lutter efficacement contre le blanchiment des capitaux.
Pour sa part, Abdoulaye Sankaré formateur, à GlashouseInc, le module intitulé « Blanchiment d’argent : analyse d’un cas pratique », vise à définir et analyser, à travers un cas pratique, les échanges entre les différentes institutions dans l’enquête sur un cas de blanchiment d’argent.
Cette rencontre qui a enregistré la participation d’une trentaine de personnes composéesde juges d’instruction, d’officiers de police judicaire, de greffiers du Pôle national économique et financier, des agents de l’Office centrale de lutte contre l’enrichissement Illicite (Oclei), de l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public (Armds) et la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) a été assurée par les experts de Glasshouse Inc.
Faut-il le rappeler, le projet Redevabilité publique et participation des femmes au Mali (Rppfm) est financé par Affaires mondiales Canada et mis en œuvre par Cowaterinternational. Il apporte un appui institutionnel au Bureau du vérificateur général (BVG), au Pôle national économique et financier (Pnef) et au Conseil national de la société civile (Cnsc) du Mali.
Adama TRAORÉ
Source: La Preuve