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Blaise COMPAORÉ : Le Mythe S’est Brisé

Les événements se sont donc précipités au Burkina Faso où le pouvoir de Blaise COMPAORÉ a vacillé. Le peuple burkinabé, majoritairement des jeunes, a donc bravé les forces au service du pouvoir et contraint Blaise COMPAORÉ à la reculade. En incendiant l’Assemblée nationale, devenue le symbole de la trahison, et la télévision nationale (RTB), le peuple s’est attaqué aux symboles mêmes du pouvoir.

blaise compaoré ancien chef etat president burkina

Désormais il n’est plus question de retrait de la loi de révision constitutionnelle encore moins de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. L’opposition et le peuple du Faso veulent le départ de Blaise. Et ils l’obtiendront car l’armée semble avoir pris ses responsabilités comme nous l’avions écrit mercredi .

 

Ainsi le peuple du Burkina Faso a pris sa revanche sur un homme qu’il a pourtant respecté malgré les crimes qu’il a commis depuis qu’il est arrivé au pouvoir le 15 octobre 1987, à la suite d’un coup d’État sanglant. L’erreur de Blaise COMPAORÉ, c’est d’avoir minimisé la détermination de son peuple et d’afficher son mépris et son arrogance malgré la marée humaine qui est descendue dans les rues de Ouagadougou le mardi 28 octobre 2014.

 

Une fois de plus, le peuple africain, à travers les Burkinabé, vient de faire la preuve que le continent n’entend plus se laisser piétiner par des chefs qui rêvent tous de se perpétuer au pouvoir. Il faut espérer que l’exemple burkinabé sera suivi par le Bénin, le Togo, le Congo, la République Démocratique du Congo et le Cameroun où les présidents ont affiché leur intention de se maintenir au pouvoir contre vents et marée. Car aucun pouvoir ne peut résister à la révolte du peuple. Les armes sont impuissantes contre des populations qui ont choisi de ne plus vivre en parias.

 

Dans les années 1980, après la rencontre de la Baule, les présidents africains ont mis en place le multipartisme imposé par François MITTERAND tout en se maintenant au pouvoir à la suite de scrutins truqués. Aujourd’hui la tendance est à la révision constitutionnelle pour déverrouiller le nombre de mandats. Cette fois ce sont les Africains eux-mêmes qui décident de prendre leur destin en main. C’est la jeunesse burkinabé qui a dit non et a payé le prix fort puisque des informations font état de plusieurs morts à Ouaga. Désormais aucun chef d’État africain n’est à l’abri. Une seule question est désormais dans tous les esprits : A qui le tour ?

 

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