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Bittar à la 1ère Convention Nationale du MC-ATT : « Ecarter les interférences étrangères de nature à influencer les élections »

Les responsables et les délégués du MC-ATT venus de tous les horizons étaient en conclave le samedi dernier au Pavillon des Sports du Stade Modibo Kéita de Bamako dans le cadre de la tenue de la 1ère Convention Nationale de leur parti. C’était sous la présidence de Jeamille Bittar, Président de la formation politique, en présence des partis amis comme le RPM, l’UM-RDA, le YELEMA.

La salle du Pavillon des Sports du Stade Modibo Kéita était pour l’occasion pleine à craquer, tant les amis du Président Amadou Toumani Touré sont sortis pour donner à la cérémonie tout son éclat ! Il s’agissait pour ces seuls héritiers du Président Amadou Toumani Touré encore bien dressés dans leurs bottes, contrairement à nombre de partis issus du Mouvement Citoyen, de jeter un regard sur le chemin parcouru, de revigorer ses assises au double plan politique et social, et enfin de peaufiner leurs stratégies pour les échéances électorales futures lors desquelles Bittar et les siens n’entendent pas rester dans une posture de spectateur, mais d’acteur qui va au combat pour gagner. « Notre Convention Nationale devra réfléchir en nous indiquant à travers des recommandations claires et vigoureuses les démarches à suivre, les choix stratégiques à opérer, notamment le choix éventuel d’un candidat du Parti à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 ou à défaut, les alliances stratégiques que nous devons sceller et qui sont compatibles avec notre orientation politique. Il s’agit d’examiner toute offre politique susceptible de nous conforter et qui peut participer du redressement du Mali sur la voie de la réconciliation et de l’unité retrouvée entre les maliens », ainsi annonçait Bittar la couleur. Et parlant d’élections, le rouquin n’a pas manqué d’interpeller le gouvernement et la classe politique malienne, et par ricochet, l’ensemble du peuple : « Les élections générales de 2018 sont bien annoncées. Elles doivent être libres, justes, crédibles, inclusives, transparentes et démocratiques. Les Maliens doivent faire en sorte que les interférences étrangères de nature à influencer les élections soient écartées. Il s’agit exclusivement d’élections pour les Maliens et par les Maliens stricto- sensu. Le Gouvernement, tout en coopérant avec les partenaires internationaux, ne doit pas perdre de vue les responsabilités historiques qui sont les siennes désormais ». Avant de situer l’événement dans son contexte : « Notre Convention Nationale se tient dans la perspective des élections générales de 2018 et dans un contexte sécuritaire préoccupant marqué par la recrudescence des violences meurtrières qui embrasent à la fois, le Nord et le Centre, opposant des ethnies qui ont vécu ensemble en paix durant des siècles, laissant dans leur sillage les stigmates de douleurs indicibles.

Le thème central des débats, qui domine l’actualité politique demeure encore le défi sécuritaire cinq ans après. En effet, à mesure que s’amoncèle sur notre pays des risques potentiels de partition, nous pouvons constater, comme Georges Duhamel, Médecin-écrivain-poète – membre de l’Académie Française (30 Juin 1884 – 13avril1966)- Prix Goncourt 1918, que « l’odeur du monde a changé ». La possession du monde et son contrôle ont pris de voies nouvelles et, dans les relations entre les Etats, il n’y a pas d’amitié ; il n’y a que des intérêts. Nous devons nous en convaincre. Les Nations Unies voteront chaque année une nouvelle résolution pour justifier leur présence au Mali.  Plus de cinq ans après, elles étendent leurs réseaux toujours sur le Mali. Mais la Communauté Internationale peut toujours s’interroger sur la part de résilience dont sont capables les maliens, face à des événements difficilement maitrisables, face à un ennemi variable, dont le mode opératoire et les moyens dont il dispose ne sont pas facilement cernables. La géopolitique et la géostratégie des Etats sont soumises constamment à ces enjeux planétaires ».

Et le « Cheval blanc » ou encore l’enfant de Santoro et Karantela, c’est selon, de se montrer pessimiste quant au sort qui devra être le nôtre dans un tel environnement : « En revisitant le modèle de démocratie en cours dans notre pays, face à tous les enjeux qui sont les nôtres aujourd’hui, nous restons et demeurons convaincus que la nature de notre environnement politique social et culturel serait bien fragilisée et menacée. En outre les conséquences dramatiques qui pourraient en découler seraient tout à fait ruineuses pour notre destin national, aussi longtemps que nous continuerons d’être divisés sur les questions cruciales qui concernent l’avenir de notre pays, car ce qu’il s’agit de sauver d’abord, c’est l’indépendance du Mali et sa souveraineté reconnues par les Nations Unies au moment de son accession à la souveraineté nationale et internationale ».

Face à ces enjeux qui sont aujourd’hui les nôtres, JeamilleBittar pense que nous avons tout le ressort nécessaire de nous relever à leur hauteur et d’inverser les choses en faveur du Mali, notre bien commun le plus précieux ! Mais en une seule condition : le consensus ! « Nous avons pris l’engagement de nous investir dans une ligne politique qui ne va pas dans la dentelle. Nous avons appelé cette ligne politique = consensus. Dans certains milieux, l’on semble n’avoir pas compris, parce que l’on voudrait vous voir avec la majorité, ou avec l’opposition, ou avec le centre. Notre ligne politique est le consensus autour de nos racines, parce que nous n’avons aucune vie en dehors de celles-ci. Ces racines expliquent qui nous sommes, qu’est – ce- que nous représentons. La culture du consensus est bien connue dans notre pays. C’est aussi la recherche du compromis. Nous avons mis en place le Pôle Politique du Consensus (PPC) et appelé les partis politiques qui en partagent les valeurs à nous rejoindre. La liste est ouverte et les adhésions seront bientôt effectives à l’occasion d’une cérémonie officielle qui sera organisée à cette fin », fera savoir Bittar, en outre Président du nouveau Pôle Politique du Consensus (PPC). Cette autre vision forte du Président ATT, le MC-ATT entend en effet la mettre en pratique avec la création du « Pôle Politique du Consensus » (PPC). « S’unir pour défendre et consolider la paix, la sécurité et préserver les fondements et les acquis de la démocratie et de la République », telles sont ici les seules idées qui sous-tendent la création du Pôle Politique du Consensus, qui n’est ni de la majorité, ni de l’opposition, ni du centre, mais qui met tout simplement le Mali au centre et au-dessus de tout ! Le PPC a pour orientation d’éclairer le champ politique pour gagner le pari d’une gouvernance axée sur le consensus dans un pays aujourd’hui meurtri,  exposé aux divisions  et qui tend à se déliter peu à peu. Face à ce tableau sombre, le PPC prône le rassemblement des Maliens autour du Mali, sans lequel, nous n’existons pas, et cela, à travers la gestion consensuelle du pouvoir. Ce combat-là, le PPC y croit, et le MC-ATT, qui n’entend pas se confiner pas dans les coulisses, y croit ! Tous étant convaincus que le consensus, face à la situation d’incertitude qui prévaut dans notre pays, reste la seule alternative qui reste aux Maliens… pour sauver le Mali !

Salif Diallo

Par Le Matinal

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