Pour faire revenir l’accalmie au sein de la Plateforme, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiébilé DRAME, et son collègue de la Cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale, Lassine BOUARE,initient des rencontres avec des personnes ressources. La première prise de contact a eu lieu, le vendredi dernier, à l’hôtel de l’Amitié, en présence du Président Comité de suivi de l’Accord, Ahmed BOUTACHE ; l’Ambassadeur de l’Algérie au Mali et du Haut représentant du chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’Accord.
Le ministre des Affaires étrangères, Tiébilé DRAME, a expliqué que cette rencontre avec les personnes ressources et la Médiation a pour objectif de trouver une solution au quiproquo qui affecte la Plateforme, et par ricochet la mise en œuvre de l’Accord. Selon lui, il a été décidé d’impliquer ces personnes ressources pour dissiper le malentendu et renforcer la cohésion au sein des mouvements signataires.
On le sait, il se pose un problème de leadership lié à l’éviction de Me Harouna TOUREH de son poste de porte-parole de la Plateforme.Une décision de la Plateforme signifiée à la Médiation et à toutes les parties à l’Accord à laquelle Me TOUREH et ses partisans n’entendent pas se plier.
Le ministre DRAME a expliqué qu’il urge de trouver une solution à ce problème au sein de la Plateforme, car si un mouvement signataire connait des turbulences la procédure en ressent les conséquences.
Pour sa part, le ministre de la Cohésion sociale, de la paix et la réconciliation nationale, Lassine BOUARE, a ajouté qu’une des composantes de la mise en œuvre de l’Accord, en occurrence le groupement de mouvements communément appelé Plateformeet certaines de ses composantes, connaissent des difficultés.
Pour le ministre BOUARE, le problème n’est pas la difficulté en elle-même, mais plutôt l’incapacité à la transcender. Il a expliqué que c’est pour cette raison que les autorités ont voulu, à travers cette médiation, montrer que le Mali a les ressources et les moyens de transcender cette difficulté qu’il juge passagère.
Pour ce faire, le ministre a expliqué que certaines personnes de bonne volonté ont été appelées autour de la table avec la Médiation internationale. L’objectif recherché est de convaincre les membres des différents mouvements concernés à regarder dans la même direction. Il a soutenu que cela est aujourd’hui une nécessité, si bien que la route déjà faite est certainement plus longue que celle qui reste à faire.
Le ministre de la Cohésion sociale, de la paix et la réconciliation nationale a estimé qu’il est important de faire le bout de tronçon qui reste dans les conditions encore meilleures que les conditions passées. Pour ce faire, il estime qu’il faudrait que les groupes signataires restent dans un esprit de fraternité et de camaraderie pour que la mise en œuvre de l’Accord soit faite dans les conditions optimales avec le maximum de sérénité et dans un consensus total.
PAR MODIBO KONE