« A César ce qui est à César et à Soumi ce qui lui revient! ». Telle semble la sentence qu’il faut prêcher aujourd’hui à l’opposition malienne. Elle comprend au jour d’aujourd’hui une dizaine de partis politiques, parmi lesquels on compte l’URD de Soumaïla Cissé dit Soumi, les FARE Anka Wuli de Modibo Sidibé, le PARENA de Tiébilé Dramé, le PDES d’Ahmadou Abdoulaye Diallo, le PSP d’Oumar Hammadoun Dicko, le PIDS de Daba Diawara, le PS Yeleen Kura d’Amadou Koïta…
Ces formations politiques auront une meilleure visibilité de leurs actions si elles mettaient en place une alliance politique pour mieux structurer leurs activités, leurs positions sur les grands sujets de la nation. Ce serait par exemple une plate forme capable d’élargir la base de l’opposition et répondre aux défis de la » critique constructive » dans le but d’inciter à une amélioration de la gouvernance du pays. Ceci, dans la mesure où, du côté du pouvoir, une soixantaine de partis se sont donnés la main au sein de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP) dirigée par Dr Boulkassoum Haïdara du RPM. Mais il semble que les tentatives d’unifier l’opposition pourraient se heurter à des questions d’égos… surdimensionnés.
Le leadership de cette opposition ne devrait pas se disputer, le nombre d’élus de chaque parti et l’expérience politique du leader permettant de reconnaître que l’honorable Soumaïla Cissé sort du lot avec ses dix sept députés. Malheureusement, le leader des FARE n’arrive pas à concevoir cette…prééminence. Ainsi, la volonté de l’opposition de rendre publique, sur l’Accord d’Alger, une déclaration commune, n’est pas allée jusqu’au bout. A côté de la position rendue publique sur le document d’Alger par les autres partis de l’opposition, les FARE de Modibo Sidibé ont finalement fait cavalier seul en publiant une autre déclaration.
Bruno D SEGBEDJI
Source: L’Indépendant