« Dis-moi qui est ton conseiller et je te dirai qui tu es ! ». La maxime est connue et pose la problématique de l’entourage de nos dirigeants.
Le président IBK n’est pas à l’abri de cet aspect de l’instinct grégaire de l’être humain. Il ne vit pas en vase clos, mais bien dans un environnement où il est soumis à des actions et pressions multiples.
Les présidents de la République sont souvent assiégés par des courtisans, des laudateurs qui n’ont souvent que le mérite d’applaudir le prince du jour. Ils vont souvent jusqu’à le considérer comme dieu! Il a toujours raison et ne se trompe jamais. Comme aux temps moyenâgeux où les palais royaux sont bondés d’individus qui devaient tous se prosterner au passage du Roi, nos palais présidentiels sont submergés de personnages avides de prébendes au point d’ignorer l’intérêt du peuple. La question se pose aujourd’hui de savoir si IBK, qui s’est attelé depuis un moment à la nomination de ses proches collaborateurs, aura la main heureuse pour faire le meilleur casting. Ce n’est pas gagné d’avance ! Dans la mesure où les besoins de récompense politique ne sont pas souvent compatibles avec le principe « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
Il semble, en outre, que par excès de zèle, certains proches du nouveau locataire du palais de Koulouba pourraient nuire à l’image du « patron » en voulant trop bien faire. Par exemple tirer la couverture vers le parti présidentiel au risque de se mettre à dos des partis plus ou moins alliés. Cette attitude est souvent constatée parce que certains cadres de l’entourage du président ont leur propre agenda, celui de leurs familles.
C’est de cette façon que le népotisme et la gabegie envahissent des pans entiers de l’administration publique. Et, comme les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, on finira par déchanter. On n’est pas sorti de l’auberge. Dieu garde le Mali !
Source: L’Indépendant