Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a rencontré la presse dans le but de faire le point des préparatifs de la Biennale artistique et culturelle que la ville de Mopti s’apprête à abriter du 6 au 16 juillet 2023. Face aux hommes de médias, le ministre a replacé l’événement dans son contexte, rappelant l’enjeu que constitue sa reprise dans un Mali dont les plus hautes autorités travaillent nuit et jour pour recoudre le tissu social, fragilisé par une décennie de crise sécuritaire. La place de la culture, dans un tel contexte, est très importante. Le ministre a informé les hommes de média des dispositions prises sur les plans sécuritaire, technique et financier par le gouvernement du Mali pour faire de cette manifestation biennale une vraie réussite, avec la participation effective des troupes des 19 régions du pays et du district de Bamako. Les troupes vont concourir dans les disciplines suivantes : ensemble instrumental, solo de chant, pièce de théâtre, musique d’orchestre, danse traditionnelle, chœur et ballet à thème.
Au menu de la Biennale artistique de cette année, il y aura des innovations dans l’exposition d’objets d’art, des conférences-débats et des colloques. Il y aura également de l’audiovisuel et le multimédia, les jeux concours, les marionnettes et contes, l’exposition artisanale, la cuisine des communautés et les visites guidées. Aux dires du ministre de tutelle, l’objectif de ces innovations est de maximiser l’apport de ces nouvelles disciplines à la promotion et à l’enrichissement du patrimoine culturel. Il a signalé que la commission nationale d’organisation travaille d’arrache-pied pour la réussite de cet important rendez-vous culturel dans notre pays qui enregistrera la participation des 19 régions et du district de Bamako.
“Après une interruption de plus d’une décennie, les artistes maliens se retrouveront dans la Venise malienne pour montrer leur savoir-faire. Ce sera un grand moment de communion avec l’ensemble des créateurs des 19 régions et du district de Bamako. Cette édition enregistre une participation record avec l’arrivée de nouvelles régions”, a-t-il indiqué.
Le ministre de retracer l’histoire de la Biennale marquée par une évolution qui a connu des moments de gloire, mais également des moments de prostration. “Elle a évolué également sous différentes appellations, depuis la Semaine nationale de la jeunesse, jusqu’à la Biennale artistique et culturelle dans sa nouvelle dénomination et dans sa nouvelle forme. Après des années de prostration, il y a eu des reprises. L’édition la plus récente qui reste dans les mémoires est l’édition du Cinquantenaire, la Biennale de Sikasso en 2010. Cette édition a été un succès parfait et c’est à la suite de cette édition qu’il a été décidé de passer le témoin à la région de Mopti”, a expliqué Andogoly Guindo.
A ses dires, les travaux préparatoires pour l’organisation de cette édition avaient même commencé et la Biennale elle-même devant se tenir en 2012 a été annulé à cause de la situation sécuritaire du pays et depuis, la population de Mopti est dans l’attente. “Cette année, le président de la Transition a décidé de mettre fin à cette longue attente de la population de Mopti. Ainsi donc, le 15 mars 2023, lors de la session ordinaire du conseil des ministres, décision a été prise de reprendre la Biennale artistique et culturelle du Mali à Mopti. Une semaine après cette décision, il y a eu le lancement officiel à Mopti où les populations sont sorties en grand nombre pour manifester leur joie”, a signalé le chef du département de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme.
Marie Dembélé