Entre une mauvaise singerie de bougres du protocole de la République qui réinvestit Ibrahim Boubacar KEITA dans ses fonctions de Président de la République et une arnaque intellecto-financière sur fond d’insulte à l’intelligence collective, au sujet de livraisons de matériels à l’Hôpital Gabriel TOURE, les Bledards assistent à un naufrage pathétique de leur Bled. C’est le sujet de votre BETISIER du jour.
Gabriel Touré : le mirage sanitaire aux alouettes
Pris de panique et voulant chanter la pomme, nos pontes gouvernementaux se fendent d’un Communiqué intitulé ‘’éléments de réponse à la suite des publications sur les réseaux sociaux concernant des remises de matériels à l’Hôpital Gabriel Touré de Bamako’’. Stop à la manipulation frauduleuse des faits sacrés ! De publications sur les réseaux sociaux, en fait il s’agit une publication dont l’auteur est connu, à savoir le secrétaire général du Comité syndical du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel TOURE. Il s’appelle Djimé KANTE qui dénonce qu’on ne leur ait pas demandé d’exprimer leurs besoins avant la livraison de matériels dont il ne semblait pas connaître la composition des différents lots et qu’on transforme l’hôpital en dépotoir. Donc, le pataquès est né autour de ce cafardage. C’est à ce Djimé qu’il faut donner des réponses, en premier lieu.
Après la séquence manipulatrice, place au baratin mal inspiré : ‘’en 2019, le Gouvernement de la République du Mali a pris l’initiative de mettre en œuvre des mesures de soutiens aux entreprises et aux unités industrielles locales à travers le décret n°2018-0473/PM-RM du 28 mai 2018 portant adoption des mesures d’orientation de la commande publique vers les petites et moyennes entreprises et la production nationale. Ainsi, le ministère de l’Économie et des Finances a lancé une commande publique de produits ciblés d’un montant total de deux (2) milliards de FCFA. Les produits concernés sont :
– produits alimentaires : pâtes alimentaires, savons, laits en poudre, sucre, thé infusion, boissons ;
– produits textiles : tissus, rideaux, serviettes de table, mouchoir en boîte ;
– mobiliers et matériels médicaux : fauteuils, tables bancs, armoires métalliques, motos ambulances, lits d’hôpitaux et matelas.
La distribution a porté sur l’ensemble du territoire national’’.
Ce qui triture les méninges dans ce business, c’est la commande de produits alimentaires : pâtes alimentaires, savons, laits en poudre, sucre, thé infusion, boissons. C’est pour qui ce luxe quand les familles des patients doivent transformer la cour de l’hôpital en vaste cuisine pour les alimenter ? Heurté à une ribambelle de problèmes en chaîne, sous le coup d’un déferlement de critiques, au lieu de jouer low profile, nos pontes en mettent une autre couche à la polémique sur fond de roublardise. En fait, le processus amphigourique, les phrases emberlificotées ne font pas florès dans notre Bled. Il y a un boomerang politique qui revient au visage des commanditaires de cette commande ombrageuse.
Le foyer de la contestation porte sur l’acquisition de motos ambulances pour une structure sanitaire du niveau de Gabriel TOURE. C’est abracadabrantesque. Là également, l’oligarchie ne résiste pas à la tentation de papoter : ‘’en ce qui concerne les moto-ambulances, elles devaient servir comme moyens de transport à l’intérieur des structures (transport des malades ou des corps entre les salles d’hospitalisation, les salles d’opération ou la morgue)’’. Avec de telles calembredaines, de tels purulents effluves, l’on est partagé entre perplexité et consternation. En plus d’afficher une ambition à la petite semaine pour le Bled, les gros bonnets prennent les Bledards pour des benêts avec béret. Comment peut-on expliquer à des gens qui ont un minimum de jugeote feront la navette entre les salles d’hospitalisation, les salles d’opération, là où il n’y a de la place que pour les chariots ? Respectez un peu l’intelligence des gens !
Les pontes et leurs sicaires, se saisissent de sinistres fariboles et choisissent une stratégie simple pour défendre leur petite entreprise : ‘’il est regrettable de constater une mauvaise interprétation et un commentaire tendancieux des faits’’. En voici une accusation qui fait sauter les inhibitions. Ce qui est tendancieux, ce n’est pas l’interprétation ; mais les faits eux-mêmes.
Source: info-matin