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Bemba: verdict attendu à la CPI

L’ancien vice-président congolais est accusé d’être responsable d’une vague de meurtres et de viols, commis par sa milice en Centrafrique entre 2002 et 2003.

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Huit ans après son arrestation à Bruxelles, en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba est jugé pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. En 2002, il dirigeait « le Mouvement de libération du Congo », dont les troupes ont appuyé le président centrafricain Ange-Félix Patassé. Les quelques 1500 soldats envoyés en Centrafrique avaient pour mission d’écraser une tentative de coup d’État menée par le général François Bozizé. Sur place, ils auraient violé, tué et pillé la population.

Lors de l’ouverture de son procès en 2010, Jean-Pierre Bemba plaide non coupable. Ses avocats réfutent les thèses de l’accusation et affirment que les soldats de Bemba avaient été placés sous les ordres de l’armée centrafricaine. Pour appuyer ses propos, la défense aurait également payé de faux témoins et falsifié des preuves. Des accusations qui ont retardé la procédure, finalement clôturée en 2014. Un processus trop long, selon Andreas Mehler, directeur de l’Institut Arnold-Bergsträsser à Fribourg :

« Quand ce genre de procès ne se termine pas plus vite, je doute que les victimes tirent beaucoup d’une condamnation, d’un point de vue psychologique mais aussi matériel. »

Les faits ont déjà 14 ans. Depuis, la Centrafrique a connu une crise et de nouveaux crimes contre l’humanité ont été commis. S’il est jugé coupable, Jean-Pierre Bemba risque jusqu’à 30 ans de détention, voire la prison à perpétuité.

Bemba contre Kabila?

Ses partisans espèrent, de leur côté, une libération de Bemba, afin qu’il puisse se présenter à la présidentielle de novembre 2016. De l’avis d’Andreas Mehler, Joseph Kabila, l’actuel président du Congo et adversaire de Bemba, profite de cette situation :

« L’éloignement de Bemba de la scène politique nationale, depuis plusieurs années maintenant, s’accorde très bien avec les ambitions de Monsieur Kabila »

Sa libération reste toutefois peu probable. Il s’agit du premier jugement de la Cour pénale internationale contre un ancien vice-président. Ce jugement pourrait servir d’exemple, alors que la Cour souhaite lutter plus durement contre les crimes de guerre.

 

Source: dw

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