Le 3 janvier dernier, l’Association TabutalPulakuaavait, à travers un communiqué attirer l’attention sur une attaque ciblant des civils lors d’un mariage à Bounty, dans le cercle de Douentzan. L’information avait été vigoureusement démentie par la France et l’Etat-major du Mali. Quatre mois après, ils sont tous rattrapés par la réalité.
En effet, au lendemain de l’attaque, la mission multidimensionnelle pour la stabilité du Mali (MINUSMA) avait ouvert une enquête sur le sujet. Mais le Rapport de l’ONU indiquera : « Au terme de l’enquête, la mission est en mesure de confirmer la tenue d’une célébration de mariage qui a rassemblé sur le lieu de la frappe, une centaine de civils parmi lesquels se trouvaient cinq personnes armées, membres présumés de la KatibaSerma ». Elle confond donc la Force française qui a toujours réfuté la thèse d’une bavure ayant coûté la vie à d’innocents civils.
Après cette annonce qui a fait couler beaucoup d’encre, la ministre des armées française s’est précipitée à Bamako, le mercredi 31 mars dernier. Mais, il a été clairement dit que sa visite n’a rien à avoir avec l’affaire de Bouty.
Cette visite devait servir à nos autorités pour discuter avec Florence Parly dans le langage de la vérité, aborder les vrais sujets du moment notamment cette attaque de Bounty.
Depuis 2018, des voix s’étaient levées contre l’opération Barkhane. Ce qui avait entraîné le sommet de Pau de décembre 2019 reporté en janvier 2020. Ces différentes rencontres n’ont pas permis de se dire les vérités.
Il faut donc profiter de cet incident pour redéfinir la méthode de travail de Barkhane.
Un adage de chez nous est clair sur ce sujet : « Dire la vérité à son ami ne met pas fin à l’amitié, seulement elle peut un peu la déstabiliser ».
I.K.S
Source: La Priorité