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Bassin du lac Tchad : 7,1 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aigue, selon l’ONU

Le Coordinateur régional humanitaire pour la région du Sahel, Toby Lanzer, a indiqué lundi 23 janvier 2017 que 11 millions de personnes vivant dans les pays du Bassin du lac Tchad (nord du Cameroun, ouest du Tchad, sud-est du Niger, nord-est du Nigéria) ont besoin d’une assistance humanitaire immédiate, dont 7,1 millions se trouvant dans une situation d’insécurité alimentaire aigue.

village ville iles lac tchad

«J’aurais voulu avoir de bonnes nouvelles, mais je n’en ai pas», a déclaré M. Lanzer lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’ONU à New York. « L’insécurité alimentaire aigue est un terme très technique du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Ce que cela signifie vraiment, c’est que les gens vivent sur le fil du rasoir. Ils survivent, s’ils le peuvent, avec un repas par jour », a-t-il alerté.

Le Coordinateur régional humanitaire a précisé que sur les 7,1 millions de personnes souffrant d’une insécurité alimentaire sévère, 515 000 sont des enfants qui peuvent perdre leur vie.

M. Lanzer a souligné que l’ONU travaille sur le terrain en étroite collaboration avec les autorités du Cameroun, Tchad, Niger and Nigéria pour répondre à cette crise humanitaire principalement provoquée par les activités de Boko Haram qui ont déplacé au moins 2,5 millions de personnes dans toute la région.

La communauté internationale se réunira le 24 février prochain à Oslo, en Norvège, pour attirer la lumière sur ce que le Coordinateur a qualifié de «tragédie qui se déroule sous nos yeux» dans le nord-est du Nigeria et la région du Bassin du lac Tchad.

«Oui nous devons trouver de l’argent. J’espère que la conférence d’Oslo est une étape qui nous amènera davantage dans cette direction», a dit M. Lanzer.

Les agences de l’ONU et les organisations non-gouvernementales sur le terrain demandent actuellement un peu plus d’un milliard de dollars afin de fournir une aide humanitaire dans la région en 2017.

«C’est une somme conséquente d’argent», a reconnu le responsable humanitaire onusien. «Mais lorsque l’on compare le niveau des besoins, nous pensons que c’est très peu et qu’il s’agit d’une réponse efficace face au très haut niveau de souffrance actuellement en cours dans la région», a-t-il relativisé.

Gambie : la diplomatie préventive a empêché une crise humanitaire

M. Lanzer a par ailleurs félicité la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) pour la diplomatie préventive qu’ils ont conduite et qui a permis un transfert pacifique du pouvoir en Gambie.

En l’espace d’une semaine, 45 000 personnes avaient fui la Gambie vers le Sénégal et 7 000 autres étaient parties vers la Guinée Bissau. «Ce n’est pas un nombre très grand mais proportionnellement par rapport à la taille de la population de la Gambie, ce fut un énorme mouvement de population», a dit le Coordinateur qui a indiqué que les populations rentrent désormais dans leur pays.

«Il y a eu un sentiment de soulagement au sein de la communauté humanitaire sur le fait qu’il n’ait pas eu une autre crise et je pense que cette diplomatie préventive menée par la CEDEAO et l’ONU a vraiment fonctionné», s’est réjoui M. Lanzer.

La rédaction

 

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