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BARREAU PÉNAL INTERNATIONAL : Bamako désignée pour abriter le «Bureau Afrique»

Bamako abrité le 1er Congrès international en Afrique du Barreau Pénal International (BPI) tenu à Bamako du 14 au 16 novembre 2019. Une rencontre qui a enregistré la présence de nombreuses personnalités, donc la Procureure Générale de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda. Elle a été sanctionnée par la déclaration dite de Bamako.

«Afrique nouveaux défis de la justice pénale internationale et le Barreau pénal international» ! Tel était le thème du 1er Congrès international en Afrique du Barreau Pénal International (BPI) tenu à Bamako du 14 au 16 novembre 2019. Une première historique que le BPI organise sur le continent africain. La rencontre a mobilisé plusieurs personnalités du monde judicaire venues d’horizons divers pour partager leurs expériences sur «une meilleure prise en compte» de la lutte contre les crimes internationaux en Afrique.

«Le combat contre l’impunité est un combat de tous les avocats épris de Justice. Une justice saine et irréprochable. Irréprochable dans ses vertus et dans son fonctionnement», a déclaré Me Alhassane Sangaré, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali lors de la cérémonie d’ouverture, en faisant référence au thème.

«Quels mécanismes pour assurer une formation efficace pour les étudiants et les professionnels du droit afin de garantir la justice aux victimes des crimes contre l’humanité ?», s’est-il interrogé.

Le Mali est l’un des premiers pays à avoir ratifié le «Statut de Rome» qui est à la base de la création de la Cour pénale internationale (CPI). Un fait que la Procureure générale de la CPI, Mme Fatou Bensouda, ainsi que d’autres intervenants ont rappelé pour justifier le choix de la capitale malienne.

Ce congrès a été sanctionné par un document appelé «Déclaration de Bamako» dans laquelle les participants ont souligné «l’importance de l’état de droit et la lutte contre l’impunité des crimes graves du droit international et des crimes transnationaux organisés dans la consolidation de la paix et la stabilité». Ils ont aussi rappelé que «les crimes internationaux touchent l’Humanité et la conscience universelle». D’où leur conviction que «la lutte contre l’impunité des auteurs de ces crimes est une affaire de tous».

Bamako, un tournant important dans la vie du BPI

Les participants ont également mis en évidence «l’importance du soutien politique et diplomatique des États à la promotion des principes fondamentaux de la justice pénale internationale tels que prévus notamment par le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour une meilleure prise en charge de la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves touchant la communauté internationale».

Ils ont d’ailleurs réaffirmé leur soutient à la CPI en appelant que lui soit apporté l’appui nécessaire à l’accomplissement de son mandat judiciaire, notamment par le renforcement des échanges et le dialogue. Le BPI a félicité la Cour pour «ses efforts visant à établir une culture contre l’impunité».

Les congressistes ont également encouragé la poursuite des efforts en vue de «l’intensification de la ratification du Statut de Rome et de la mise en conformité des législations nationales, nécessaire à assurer l’équité des procédures judiciaires et une coopération pleine et entière de tous les acteurs dans le domaine de la justice pénale internationale». Tout comme ils ont jugé nécessaire l’intensification «des efforts en faveur de la sensibilisation et de la formation sur la justice pénale internationale…».

«Nous appelons tous les acteurs et toutes les institutions à mutualiser et à accentuer leurs efforts pour mettre fin à ces crimes atroces, à poursuivre et traduire en justice, les responsables de ces crimes et à garantir la sécurité,  la réparation des victimes et la protection des témoins», a conclu la «Déclaration de Bamako». Autant dire que les assises de notre capitale feront date dans l’histoire du Bureau pénal international. Surtout que c’est notre capitale qui a été choisie pour abriter le futur bureau-Afrique de l’organisation.

A noter aussi que lors de la cérémonie d’ouverture le président Ibrahim Boubacar Kéita a été désigné à l’unanimité «Président d’honneur» du Barreau international pénal pour l’Afrique. «Très ému par cette marque de notoriété aux yeux du monde entier, le président Ibrahim Boubacar Kéita a indiqué que c’est le Mali qui se trouve être honoré à travers son éthique», a indiqué la présidence malienne.

Moussa Bolly

LE MATIN

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