Le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a présidé, le mardi dernier, à la cité administrative, le conseil de cabinet regroupant les membres du Gouvernement. Le point inscrit au menu de cette rencontre ministérielle était la réhabilitation du barrage de Markala. Ladite réhabilitation devra coûter à l’Etat, la somme de plus 3 milliards de Fcfa. Les travaux seront exécutés par les Ateliers militaires centraux de Markala (AMC).
Au terme de cette réunion de cabinet, le ministre du Développement rural, Modibo Kéita, a laissé entendre qu’ils ont discuté de la réhabilitation du barrage de Markala qui a des problèmes actuellement. « Lorsque l’information a été portée à la connaissance du Gouvernement, le Premier ministre a organisé ce conseil de cabinet pour que nous puissions nous entendre sur les voies et moyens pour sauver le barrage », a-t-il déclaré. Trois départements ministériels sont directement concernés par cette réhabilitation. Il s’agit du ministère du Développement rural, de celui de la Sécurité, et enfin, le ministère des finances qui devra mettre les fonds pour le travail. « Les travaux seront exécutés par les Ateliers militaires centraux de Markala pour essayer de réduire les coûts. Aujourd’hui, c’est une réparation qu’on doit faire pour sauver le barrage, mais à l’avenir, il faut même rénover le barrage parce qu’actuellement, la technologie a avancé et nous avons un barrage qui a été construit depuis la période coloniale », a indiqué le ministre du Développement rural. Pour plus de précision, le ministre Modibo Kéita a ajouté que « le coût fait à peu près 3 milliards 500 millions de FCFA, qui seront déboursés pour pouvoir faire le travail ». « Le Gouvernement a décidé de faire une dérogation pour que les Ateliers militaires centraux de Markala puissent faire le travail, en ce moment, le coût peut être encore amoindri », a conclu le ministre du Développement rural.
Rappelons que le barrage de Markala a été construit entre 1934 et 1947, avec une longueur de 816 mètres et disposant de 488 vannes. Ce barrage, appelé aussi le barrage de Sansanding, est le poumon de l’Office du Niger en termes de fourniture d’eau pour la culture du riz, du coton et de la canne à sucre. Il sert de passage à de nombreuses compagnies de transports et de gros engins de transports de marchandises commerciales (riz, oignon, sucre, bétails, etc.) qui rallient plusieurs localités à l’intérieur du pays. Il est donc évident de constater que le barrage a assez supporté ces poids lourds, d’où l’urgence de sa réhabilitation. Il reste à savoir, cependant, si les Ateliers militaires centraux de Markala (AMC) disposent de l’expertise qualifiée et des outils techniques pour assurer ces travaux de réhabilitation.
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain