Dans le cercle de Barouéli, région de Ségou, 18 villages sur 40 couverts par Plan International Mali et le projet de l’équipe de recherche et d’appui au développement (ERAD) ont abandonné l’excision. C’est ce qui ressort des échanges entre les hommes de médias et les autorités locales et coutumières du cercle dans le cadre de la caravane médiatique sur le projet de promotion des initiatives en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision dont le coup d’envoi a été donné ce 28 janvier 2019 à Bamako par Lazare Djibodé, au nom du Directeur Pays du Plan International Mali.
Avant de démarrer les activités de la caravane sur le terrain, la mission, conduite par un trio, Mme Diallo Fatoumata Ibrahim Samaké, Chef de Projet FGC PIM, Tingé Coulibaly, Chargé de Communication au Plan International Mali et Allaye Dolo, Coordinateur du Projet ERAD, a été reçue par le Préfet du cercle de Barouéli, Dieudonné Sagara et le Sous-préfet de Konobougou, Sékou Kanta.
A Barouéli, les caravaniers, composés d’une dizaine de journalistes, ont eu un tête-à-tête avec le préfet et son staff, ainsi que les membres du Comité local de l’abandon des pratiques néfastes (CLAPN). Dans son mot de bienvenue, Dieudonné Sagara a rappelé aux hommes de médias que cette caravane s’inscrit dans le cadre des activités de la lutte contre l’excision au Mali, plus particulièrement dans le cercle de Barouéli. « L’excision est une pratique qui cause un sérieux problème au bien-être des jeunes filles dans la société », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mme Diallo Fatoumata Ibrahim Samaké a salué les autorités locales et les membres du CLAPN pour leurs actions en faveurs de la lutte contre la pratique. « Cette caravane consiste à venir voir ce que Plan International Mali et ses partenaires font sur le terrain dans le cadre de la lutte contre l’excision dans le cercle de Barouéli. Il s’agit de constater les résultats réalisés et les difficultés que nos agents rencontrent sur le terrain », a-t-elle souligné.
6 cas de complications traités en 2018 !
Selon Dr. Oumar Nouhoum Traoré, médecin chef du Centre de Santé de Référence de Barouéli, 6 cas de complications dus à l’excision ont été pris en charge et traités en 2018 sur l’ensemble du cercle. « Tous les cas déclarés en 2018 ont été traités et guéris », a confirmé le Préfet de Barouéli.
En parlant de l’abandon de la pratique par les villages à travers la signature des conventions, Mme Diallo Fatoumata Ibrahim Samaké a précisé que sur les 40 villages où Plan International Mali et ses partenaires interviennent, 18 ont totalement abandonné l’excision, dont 12 villages dans la commune de Konobougou.
C’est vers 17 heures que la délégation a été reçue par le Sous-préfet de Konobougou, Sékou Kanta. Dans ses témoignages, il a souligné : « Nous sommes en train de lutter ensemble pour le bonheur des enfants et ce n’est pas une activité d’une seule journée ou d’une seule semaine, mais de longue haleine. Dans ma commune, 12 villages sur 15 ont carrément déposé le couteau d’excision. Même s’il n’y a pas une loi contre cette pratique, elle est quand même interdite dans les structures sanitaires par les autorités en charge de la santé du Mali. C’est un grand pas. Seulement, c’est le problème de région qui pose problème et pour pouvoir résoudre cela, il faut une large sensibilisation ».
Ousmane BALLO, afikinfos