Discrétion, persistance sur zone et diffusion en temps réel des images sont les principales qualités des drones Reaper déployés dans le cadre de l’opération Barkhane sur la base aérienne projetée de Niamey (Niger). Ces drones sont des appareils essentiels pour renseigner et agir dans la lutte permanente contre les groupes armés terroristes (GAT) qui est menée au Sahel. Ils le démontrent quotidiennement dans leur implication au sein des nombreuses opérations menées par la force Barkhane, mais également par leur action au profit des forces partenaires et des forces internationales de la MINUSMA.
Un drone MALE (Moyenne Altitude et Longue Endurance) Reaper est équipé de multiples capteurs optroniques très performants ainsi que de systèmes de désignation et de guidage laser qui permettent aux équipages basés à Niamey d’assurer des missions de renseignement, de surveillance, de reconnaissance et de désignation d’objectifs en opérant sur une zone particulièrement étendue à grande distance et sur de très longues durées.
Au quotidien le détachement drones offre ainsi au commandant de la force Barkhane une grande variété de modes d’actions qui se traduisent par la recherche d’informations et de points d’intérêts afin de préparer les opérations, l’observation de zones afin de déceler et de suivre les activités suspectes des GAT, ou encore la protection des sites et l’appui des unités déployées au sol. Présents sur toutes les phases d’une opération et forts d’un sens tactique éprouvé, les équipages des drones français sont également en mesure de coordonner et de diriger en temps réel l’action des différents effecteurs sur une zone d’opération. Ces opérations peuvent être planifiées, préparées de longue date avec les armées partenaires, ou d’opportunité, c’est-à-dire conduites de façon plus réactive sur la base de renseignements d’intérêt immédiat. Au cours d’un même vol, la zone d’action et de surveillance d’un drone Reaper peut alors être modifiée sans préavis, en tenant compte de l’appréciation d’une menace particulière ou d’une zone d’intérêt qui deviendrait prioritaire.
Pour mettre en œuvre nuits et jours cette capacité le rôle des équipages est primordial. Chacun d’entre eux est composé d’un binôme pilote et opérateur capteur qui opère dans la cabine de pilotage du drone, et d’un binôme officier de renseignement et opérateur image qui occupe le cockpit renseignement. Provenants de l’escadron 1/33 Belfort, ils forment avec les mécaniciens une équipe très soudée, présente en bande sahélo-saharienne dès le début de l’opération Serval, dont l’expérience opérationnelle forte et la connaissance très fine de ce théâtre profite à l’ensemble de la force.
Depuis le début de l’opération Barkhane, les drones Reaper de Niamey ont franchi le cap des 19 000 heures de vol au-dessus de la bande sahélo saharienne.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 000 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense