La 16 janvier 2017, après deux mois et demi de présence au sein d’un groupement tactique désert Blindé de Barkhane, le stage d’immersion de huit lieutenants des forces armées maliennes (FAMa) a pris fin.
Les huit lieutenants des FAMa avaient été binômés initialement avec des chefs de section français avant de participer à leurs côtés aux opérations de Barkhane. Plongés au sein d’unités françaises, opérant avec les moyens de Barkhane, ils ont alors approfondi leurs savoir-faire opérationnels et appréhender la conduite d’opérations à l’échelon tactique.
Le colonel Diallo a replacé cette immersion sous l’angle de l’engagement constant des soldats français au profit de l’assistance militaire opérationnelle. Le colonel Bouault a remercié de son côté les lieutenants maliens pour ce qu’ils avaient apporté à leurs homologues français. Leur expertise du milieu désertique et leur connaissance géographique et humaine du Mali ont été profitables à tous.
Pour le lieutenant Vincent, cette expérience aura été extrêmement enrichissante tant sur le plan professionnel qu’humaines. «Lors des opérations, il m’a permis de comprendre les sensibilités de chaque ethnie rencontrée ». Le lieutenant Toumani a quant à lui le sentiment d’avoir développé ses compétences. Il se sent désormais plus confiant dans son commandement.
Ce premier stage a permis de renforcer encore les liens de coopération qui unissaient déjà les FAMa et les militaires de la force Barkhane et de poursuivre la remontée en puissance des forces armées maliennes.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 000 militaires dont la mission consiste à appuyer les forces armées des pays partenaires dans leur action de lutte contre les groupes armés terroristes dans la BSS et à favoriser une appropriation africaine de la gestion des crises.