Dieu n’a ni besoin d’être défendu ni besoin de représentants, il a juste besoin d’être adoré.
Lorsque la foi devient un business comme un autre, l’obscurantisme et le management de la peur deviennent une gymnastique olympique. Partout ou une minorité sévit sur la majorité peu importe le motif, les plus idiots de la cité sont érigés en messies. C’est le cas de certains orateurs de la religion musulmane au Mali. Le prêcheur Bandiougou Doumbia en est la meilleure illustration à ce jour.
Connu au Mali pour ses prêches énergiques agrémentées de punshlines, Bandiougou DOUMBIA officie sur les radios et en public depuis très longtemps. C’est un bon communicant puisqu’il s’est fait une place. Il a même des fans au sens rock star du terme. Le business de la foi tout comme l’industrie de la musique a besoin de clientèle. Ces prêcheurs vendent plus de cassettes que les chanteurs. Ils ont une influence telle qu’ils peuvent se permettre des écarts de conduite.
La dernière sortie de Bandiougou DOUMBIA est une démonstration de force dans un Mali ou les plus influents écrasent les plus faibles sans sommation. En effet, les différentes interventions du jeune activiste Ras Bah ne plaisent pas au prêcheur. Ce dernier ignorant toutes les commodités de la prise de parole en public a donné sa riposte qui devrait intéresser la justice s’il s’agissait d’un état de droit. Il s’est octroyé des libertés avec la loi. Il a menacé son rival du jour, menacé les radios pour lesquels il travaille également. Bandiougou Doumbia était si inspiré par la bêtise qu’il a insulté Ras Bah et sa famille. Il a tenu des propos diffamatoires au sujet de la mère de Ras Bah puis menacé ce dernier par la violence physique et par celle des fétiches. Il va jusqu’à le traiter de «Bilakoro » et sa mère de femme infidèle. Lorsqu’on s’auto-proclame homme de dieu, la sagesse sied mieux dans ce genre de circonstance. Dans la culture malienne, on ne s’attaque pas aux mères, on ne traite pas non plus les gens de bâtard. Le prêcheur ne s’est pas comporté en homme de dieu ni en communicant de la bonne morale. Il a plutôt fait étalage de son éducation de racaille de bas quartier. Il s’est auto proclamé chef de gang qui pourrait faire taire Ras Bah par tous les moyens. Dans un état de droit, ce type de menace public mérite que la justice s’intéresse aux propos tenus. Ce prêcheur est une menace pour la liberté d’expression dans notre pays. L’interprétation de l’islam au Mali est un problème qu’il faudra un jour débattre. Justifier sa bêtise en citant des passages du livre saint est ce que le prêcheur à fait lors de son invective contre Ras Bah.
Peu importe ce que Ras Bas ait pu dire ou pu faire, la réaction de Bandiougou Doumbia va à l’encontre de la loi dans notre pays. Au-delà du fait que Ras Bah doit porter cette affaire devant la justice, cette justice elle-même devrait se constituer pour mettre la lumière sur ce mauvais précédent. Si les « modèles » auto-proclamés de notre société doivent se mettre en scène dans des ”clash” comme Gaspi et Tal B, ils doivent en payer les conséquences. Il faut éviter que la racaille Bandiougou ne fasse des émules dans notre société déjà éprouvée par les leaders peu recommandables.
Bandiougou Doumbia n’a pas plus droit à la parole que Ras Bah et les intimidations sont le départ de la violence physique.
Elijah De BLA
Source: RP Medias