Réserver ou acheter un billet ne vous garanti plus désormais une place dans un avion de la compagnie Air Ivoire. M Diawara n’oubliera plus jamais la leçon qu’il retient définitivement comme une sourate. En tout cas après le calvaire subi lorsqu’il a décidé de voyager pour affaire par un vol « Air Peut être », pardon Air Ivoire.
Le récit d’un véritable banditisme commercial.
A Air Ivoire, quelques soient vos urgences il faudra d’abord subir des tortures autant physique que psychologique pour espérer trouver un vol. Ou vous renoncez à voyager malgré votre billet, ou vous trouvez une autre compagnie. Dans les deux cas, l’erreur d’avoir fait confiance à Air Ivoire vous conduira plus loin que votre destination initiale. Le calvaire vécu, par notre interlocuteur victime, homme d’affaire de son état et son épouse, restera longtemps dans leurs mémoires.
Tout est parti d’un très ordinaire voyage qu’effectue régulièrement M. Diawara pour la capitale ivoirienne. Au lieu de choisir une autre compagnie pour cette mission qu’il devrait effectuer, Diawara choisi simplement Air Ivoire, ne se doutant de rien. En tout cas pas de la déception et de l’irrespect dont il allait faire l’objet.
Le 17 mai, il achète trois billets pour lui, son épouse et un de ses employés, pour un vol confirmé pour le 24. C’est-à-dire, une semaine après l’achat des billets. 13 heures ; 14 heures le client et ses compagnons de voyage arrivent tout rassurés au comptoir d’Air Ivoire.
Tout le personnel est affairé. Le chef d’escale, son superviseur et les autres enregistrent passagers et bagages. Monsieur et famille attendent impatiemment d’être traités afin d’être acheminés dans la salle d’embarquement comme de coutume. Soudain, un cri strident retentit au comptoir. Les passages s’affolent un moment.
Chacun dans sa panique tente de comprendre. Que s’est il réellement passé? Une dame tenant en main son billet en bonne et due forme pour le vol suivant vient de se faire dire qu’il n’ya plus de place à bord de l’avion en question. Elle éclate en sanglots et s’écroule purement. Le sang du malchanceux passager ne fait qu’un tour.
Dans un premier temps, il a cru à une mauvaise plaisanterie. Mais très vite, l’illusion s’envole faisant place à une très amère réalité. Il n’ya ni place, ni avion à la compagnie Air Ivoire en destination d’Abidjan.
« Monsieur, nous sommes désolés, le vol est plein. Vous devez attendre le prochain » annonce sans aucune forme de courtoisie, le chef d’escale. « Comment ?
J’ai acheté des billets non remboursables, vous avez confirmé les billets et maintenant c’est à la dernière minute que vous me racontez que le vol est plein ? »
Comme assommé, notre homme n’en revient pas. Il cherche à comprendre. Mais le chef d’escale ne lui fourni ni explication plausible ni autre alternative sinon que d’attendre un prochain vol. Une atmosphère glaciale s’installe à l’indifférence quasi-totale des employés de la compagnie. Or, son rendez vous d’affaire est bien prévu pour le lendemain. Donc, s’il rate son vol, l’affaire est pliée, or les billets ne sont pas remboursables.
Pendant ce temps, d’autres clients qui se sont présentés bien après nos interlocuteurs, ont été traités et embarqués. C’est bien là la source de leur très grande colère , révolté d’avoir été victimes de maltraitance et de publicité mensongère.
Effectivement, il y’a bel et bien tricherie et mensonge. Tricherie, par ce que les billets qui sont vendus, sont des billets non remboursables, mensonge parce que la compagnie n’avait plus de place ou même d’avions disponibles pour honorer son contrat.
Pourquoi, Air Ivoire a-t-elle vendu plus de places qu’elle n’en dispose? Pur banditisme commerciale.
Pour la victime, l’irrespect désormais connu des agents de la compagnie Air Ivoire vis-à-vis de ses clients a atteint et même dépassé ses limites.
Jusqu’où Air Ivoire continuera à torturer ses clients ? Dieu seul sait. En attendant, mieux vaut savoir choisir sa compagnie. Diawara quant à lui, a décidé de faire payer à Air Ivoire ses crimes. Un huissier a été commis et a établi son constat. C’est dire donc que la procédure en réparation des dommages est en marche.. Affaire à suivre
Abdoulaye Niangaly
Source: La Dépêche