Après avoir rappelé, dans son discours, l’importance du thème « Nouveau monde, nouvelle radio – évolution, innovation, connexion », Bandiougou Danté a déploré les difficultés des hommes de médias au Mali. « Au Mali, l’année écoulée a été marquée par des menaces graves sur ces valeurs. A la disparition mystérieuse de Birama TOURE depuis 5 ans se sont ajoutées l’enlèvement de Hammadoun Niailibouly et de Ras Bath. Si, à la suite d’une mobilisation générale Ras Bath a été mis à la disposition de la justice et attend un éventuel procès, Hammadoun Nialibouly capturé entre Djenné et Mopti demeure introuvable », a regretté le président de l’URTEL qui a demandé aux autorités transitoires de tout mettre en œuvre pour faire la lumière sur « ces affaires embarrassantes ». Aussi, a-t-il sollicité la clémence des Magistrats maliens à l’endroit de Seydou Oumar Traoré et de Adama Diarra dit vieux blén qui sont en prison sur plainte des syndicats de magistrats. Ce n’est pas tout, le président de la Maison de la presse s’inquiète des « interpellations de journalistes en violation de la loi sur la Presse », dont celle de Abdoul Niang le vendredi dernier.
Nécessité de refondation du secteur de la presse
Le président de l’URTEL se dit conscient des difficultés dans lesquelles travaillent les journalistes maliens, mais se dit conscient aussi de certaines failles des hommes de médias. « Soyons à mesure de nous regarder, soyons à mesure de nous dire la Vérité, Soyons à mesure de reconnaître que nous avons failli », a-t-il laissé entendre. Pour lui, les journalistes ont encore besoin de se former, de se professionnaliser encore plus. « Mes chers amis, aujourd’hui, l’éducateur a besoin lui-même d’être éduqué, le sensibilisateur a besoin lui-même d’être sensibilisé, le formateur a besoin lui-même d’être formé, le transformateur a besoin lui-même d’être transformé », a déclaré le président de la Maison de la presse. Pour lui, certains journalistes, à travers leurs pratiques, déstabilisent des familles, humilient des citoyens et exposent le pays devant l’ennemi. C’est pourquoi il trouve nécessaire de refonder le secteur. « C’est pourquoi une REFONDATION s’impose. Cette refondation passe nécessairement par le rassemblement de l’ensemble des hommes de médias malgré nos différences », a insisté Bandiougou Danté.
Le 13 février 2021 a été l’occasion pour le président de l’URTEL de rappeler la pertinence de
La charte d’antenne des radios et des télévisons au Mali.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali