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Bambara-Maoudé attaqué par des groupes armés hier : Malgré la signature de l’accord de paix, le nord s’embrase

Malgré la signature de l’accord de paix le vendredi à Bamako, les hostilités continuent dans le Nord du Mali. Après les affrontements entre les groupes rebelles et le Gatia pour le contrôle de Menaka le weekend, c’est au tour de la localité de Bambara Maoudé, dans la région de Tombouctou, de subir l’attaque des groupes armés à moto  hier, lundi 18 mai 2015,  vers 5 heures du matin. Selon des sources proches de la Minusma, les assaillants ont fait trois morts et des blessés dans le rang des Forces Armées du Mali qui ont cependant réussi à les repousser. Un bilan non encore confirmé par les responsables militaires du Mali qui indiquent cependant « que vers 19 heures, le même jour, une vingtaine d’éléments de la CMA a traversé le fleuve pour le Gourma en face de Amara Gougou, situé à 50 km Ouest de Rharous, et leur intention n’est pas encore connue ». Et un autre groupe de 10 éléments a traversé le fleuve, toujours selon nos sources,  à partir de Erenthedjef, situé à 40 km Ouest Rharous. « Ce dernier groupe a échangé des coups de feu avec des éléments Gandakoye lors de la traversée à Arbichi ».

 mnla rebelle touareg independanliste bandis armee mouvement combattants arabe nord mali azawad patrouilleDes violents combats ont eu lieu, le lundi vers 5 heures, entre les militaires maliens et des groupes armés non encore identifiés à Bambara-Maoudé, localité située à une centaine kilomètres de Tombouctou.  Trois militaires maliens ont perdu la vie lors de l’attaque, selon des sources militaires de la Minusma. Un bilan non confirmé par la DIRPA malgré nos insistances. Auparavant les groupes armés de la CMA et le Gatia ont guerroyé autour de Ménaka pendant le weekend. Non content d’être chassée de Ménaka, les groupes séparatistes ont, en effet,  lancé l’offensive sur plusieurs localités du Nord dont la ville de Ménaka.  Hier (dimanche)  des coups de feu ont été encore entendus dans la périphérie de Ménaka. Les rebelles sont à l’offensive, mais ils n’ont pas pour le moment le contrôle de Ménaka, selon une source militaire africaine au sein de la Minusma. La Minusma fait état de « victimes de part et d’autre ». Dans des communiqués, les belligérants ont revendiqué des pertes dans les rangs adverses. Des affirmations  restées invérifiables. Le vendredi 15 mai 2015 à Bamako, le gouvernement malien, les mouvements de la plateforme, deux groupes se réclamant de la CMA (la CPA et la CMFPR 2)  et la médiation internationale ont signé le document issu des pourparlers inter-maliens d’Alger. Au cours de cette cérémonie, plusieurs appels ont été lancés pour un cessez-le feu dans le Nord du pays. Hervé Ladsous, Sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, représentant le Secrétaire Général de l’Onu, a déploré « qu’en dépit de tous ces efforts, de graves violations du cessez-le-feu aient été commises de toutes parts ces dernières semaines. Ces actions sont inacceptables. » Il a annoncé le lendemain, lors d’une conférence de presse, que le Conseil de sécurité des Nations Unies s’apprête à prendre une résolution visant à sanctionner les prochaines violations de l’accord du cessez-le-feu. « Il faut que les affrontements et les violations de cessez-le-feu cessent. Les  violateurs du cessez-le-feu s’exposeront désormais à des sanctions  », a insisté M. Ladsous.

Parmi les sanctions que risqueront les éventuels violateurs du cessez-le-feu, indique le responsable onusien, figurent entre autres : l’interdiction de voyager à l’étranger, le gel des comptes bancaires et l’ouverture des mandats d’arrêt international.

Madiassa Kaba Diakité

SOURCE :  Le Républicain

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