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Bamako: Une grande mobilisation prévue contre la révision constitutionnelle

Pour dire non à la «naissance d’une République autoritaire», le Front contre la révision constitutionnelle organise, ce samedi,  une grande marche. L’information a été donnée à la presse, ce jeudi soir, à la Pyramide du Souvenir.

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 «On ne change pas les choses en restant à la maison», indique Mme Sy Kadiatou Sow. «C’est pourquoi nous appelons tous les Maliens venir à la marche du samedi. Car, il s’agit de leur avenir, de l’avenir du Mali», s’inquiète-t-elle.

«Des manœuvres dilatoires pour bafouer les acquis démocratiques de mars 1991». Pour le Front contre la révision constitutionnelle, l’adoption du projet de loi par l’Assemblée nationale n’est autre que cela. «Le peuple du Mali, assurent les frondeurs, fait face à une épreuve, un long calvaire qui dure depuis un certain temps». Il faut y mettre un terme. Une centaine d’organisations de la Société civile notamment la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) promettent de battre le pavé au côté d’une trentaine de partis politiques.

Prenant la parole le professeur de droit Brahima Fomba explique en quoi cette nouvelle constitution est mauvaise. Aux dires de l’expert, le projet de texte a été entaché d’irrégularités dès le début du processus. Plus inquiétant, assure-t-il, c’est le contenu de la nouvelle constitution. «Si nous laissons passer cette réforme, nous allons vers la création d’un régime chauve-souris. Un régime politique méconnu de tous», argumente-t-il.

En réalité, expose le professeur, la nomination  du président de la Cour constitutionnelle par le président de la République n’est pas une nouveauté au Mali. Lorsqu’elle a été proposée sous le régime du président Amadou Toumani Touré, c’est la Cour constitutionnelle, elle-même, qui à l’époque l’a rejeté estimant que c’est «une atteinte à l’autorité du pouvoir judiciaire». Pour Brahima Fomba, voter le projet de texte à l’état actuel, c’est mettre le président de la République au dessus de la Constitution.

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