De Sébénikoro en passant par Aci 2000, Sotuba et Quartier-Mali jusqu’à la zone aéroportuaire ou autres endroits de la capitale, on aperçoit des champs de maïs, mil ou encore Gombo. Ces cultures hautes sont exercées par certains citoyens sur des parcelles en cette période hivernale. Ils disent exercer cette activité pour nourrir leur famille. « Nous sommes ici sur une terre d’autrui que nous sommes appelés à quitter. Nous souffrons énormément. Mon champ n’a pas donné cette année. Ce qui n’était pas le cas pour les années précédentes » déplore une vielle d’une soixantaine d’année. « C’est ma belle-sœur qui cultive du gombo ici. Avant, elle gagnait un peu. Mais maintenant ce n’est pas rentable » poursuit une autre. « C’est juste pour avoir de quoi manger » ajoute un dernier.
Pourtant, cette activité est interdite par le gouvernorat du district de Bamako à travers son arrêté n°30. Des mairies sont chargées de la surveillance et du contrôle de l’application de ces dispositions. Bougary Fané, chef de l’antenne de bon ordre de l’environnement à la mairie de la Commune IV, soutient que la pratique a fortement diminué dans sa commune.
Amende et prison pour les contrevenants
Il explique que « la haute culture, c’est les genres de culture comme le maïs, le gombo toutes les cultures qui dépassent la hauteur de l’homme. C’est l’arrêté numéro 30 du 16 aout 1992 qui l’interdit». Bougary Fané prévient qu’il y’a des sanctions qui sont prévues par la loi dans le code pénal. « Ils peuvent aller au paiement jusqu’à l’emprisonnement, tout cela pour décourager les gens à la pratique des cultures hautes » dit-il.
Pour de nombreux habitants, les autorités manquent de fermeté vis-à-vis de ces cultivateurs quant à l’application de la loi. Pourtant, ces Bamakois estiment que ces cultures dans la capitale et ses environs peuvent constituer des nids de banditisme.
Source: Studio Tamani