Vols à main armée, cambriolages, braquages ou même meurtres rythment le quotidien des habitants de la ville des «Trois Caïmans». L’insécurité se généralise et le décompte macabre se poursuit. De Missira à Kalaban-Coura, de Banconi à Djicoroni-Para, de la Cité Unicef à la Cité du Niger, tous les quartiers de Bamako sont touchés par l’insécurité.
Les malfrats deviennent de plus en plus audacieux et leur mode opérateur reste le même. Ils sont toujours armés et encagoulés. Le braquage le samedi à 21 heures 30 minutes du supermarché Fitini Market, situé en plein centre de la capitale, est assez illustratif. Selon des témoins, les malfrats se sont servis d’une arme à feu pour faire leur opération. Quelques jours auparavant, c’était autour d’une maison sise à l’Hippodrome qui avait reçu la visite de malfrats.
Selon les témoignages d’un tailleur qui habite dans la maison, les bandits étaient très bien armés. Les faits, affirme-t-il, se sont déroulés vers quatre heures du matin. Les bandits, au nombre de quatre, tous armés, ont fait usage de gaz lacrymogène. «Surpris je me suis brusquement levé. Ils ont braqué la lumière de la lampe troche sur mon visage afin de m’empêcher de voir. Ils sont rentrés dans la chambre pour prendre le sac contenant nos habits et cent trente-cinq mille franc CFA (135 000F) plus quatre téléphones Android», déclare-t-il. Ce n’est pas tout. Ils auraient, selon plusieurs sources, emporté deux motos Djakarta, de l’argent et des habits dans d’autres familles voisines.
Non loin de là, à Missira près du marché de Médine, deux bandits ont braqué une boutique vers 1 heure du matin. Ils sont repartis avec un butin de plus de deux millions de franc CFA. Comme au supermarché Fitini Market et l’Hippodrome, les malfrats, selon des témoins, étaient armés et avaient le visage encagoulé. Bien d’autres braquages ou cambriolages sont rapportés par des citoyens.
À ces attaques à main armée, il faut ajouter les assassinats survenus durant ce mois de janvier. Les autorités selon plusieurs sources annoncent d’importantes mesures sécuritaires pour mettre hors d’état de nuire les malfrats.
B. TOUNKARA/Anne Marie Soumouthéra
Le Wagadu